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Actu-Vénissieux / Sports Vénissians

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15 octobre 1942, les ouvriers se révoltent

1942 c’est l’occupation nazie, la collaboration vichyste… Pourtant cette année, si l’opinion de la population est pétainiste (1) et que le Général De Gaulle se débat avec Churchill et surtout Roosevelt pour s’imposer à la tête de la France Libre, les faits de résistance dans le pays commencent à être nombreux.  Ne les cherchez pas dans les archives des journaux de l’époque, qui quand ils ne s’autocensuraient pas,  restaient aux ordres des ordres du régime de Vichy.

C’est à la suite de la désignation de 450 ouvriers devant partir pour l’Allemagne dans le cadre du « Service de travail obligatoire (STO) » que le jeudi 15 octobre 1942, une grève est décidée chez Berliet. Celle-ci éclate à 10h du matin. Les grévistes chantent la Marseillaise. 
Ce même jour les usines Sigma, Somua, les chantiers de Longwy à Vénissieux entrent eux-aussi dans la lutte, tout comme des nombreux d’autres ouvriers de la région lyonnaise. Il y aurait eu d’après les renseignements généraux 12.000 grévistes dans 22 usines, et, selon la CGT clandestine, 30.000 grévistes dans 30 usines.

Dès le 15 octobre au soir ordre est intimé aux forces de police de mettre fin énergiquement à toute tentative de grève.
La police et les Groupes Mobiles de Réserve (GMR) y pourvoiront.

Le bilan de la « Relève Forcée » en région rhodanienne se solde par un échec. Les réquisitions forcées de Fritz Sauckel (septembre 42), surnommé le négrier de l’Europe, imposaient un contingent de 13.000 hommes pour le 31 décembre 42 ; le service du travail obligatoire (STO) de février 43 exigeait 24.000 hommes, soit au total 37.000 hommes. Une estimation donne 4050 départs d’ouvriers soit seulement 11% du contingent réclamé. 
Beaucoup de ces ouvriers réfractaires seront les premiers animateurs de la lutte armée contre l’occupant nazi et le régime collaborationniste de Vichy. 

Le jeudi 25 mars 1943 à 22h15, deux engins explosifs détruisent un transformateur et une dynamo aux usines SOMUA. La réaction armée contre l’occupant à Vénissieux la rebelle,   commençait  Elle ne s’arrêtera qu’à la Libération.

(1) Comme le soulignait Stéphane Hessel, célèbre philosophe et diplomate français

Sources :  Interdit par la censure de Paul Garcin - Editions des Traboules
 

Une affiche de l'époque

Une affiche de l'époque

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