31 Janvier 2021
De nombreuses conquêtes sociales ont été possibles à la Libération grâce au Comité national de la Résistance mais aussi grâce à l’engagement de femmes et hommes dont certains vénissians. Sans eux, nous serions sans doute encore en zone occupée.
Au cours de cette année 2021, nous vous conterons, le combat de ces femmes et hommes de 1939/1945. Beaucoup perdirent leurs vies pour sauvegarder les nôtres.
Pourvu que l’on ne les oublie jamais.
José Matéo était l’un d’eux. Né le 20 mars 1921 à Vénissieux. Il demeurait dans le quartier du Charreard où José exerçait le métier de tôlier. Il était marié et avait un enfant.
Pendant la guerre, il s’engagea pour la défense de ses valeurs au sein du maquis des Francs-tireurs et partisans français (FTPF) de l’Azergues au camp dit Desthieux.
Celui-ci a existé du 12 octobre 1943 à septembre 1944. Il fut nommé ainsi par les maquisards en hommage à leur camarade André Desthieux, résistant FTPF très actif à Lyon. André fut arrêté avec ses camarades en février 43 et livré par la justice française à un tribunal militaire allemand qui les condamna à mort. Ils furent fusillés à Dijon le 27 mai 1943.
José n’échappa pas non plus au funeste destin.
Lors de la nuit du 10 au 11 mars 1944 , pour des raisons de sécurité, les membres de ce camp s’installèrent au Magat, un hameau de Montchal (Loire). José Matéo faisait partie du groupe 1 .
Suite à une dénonciation, le 19 mars 1944, le camp Desthieux fut attaqué par des Groupes mobiles de réserves (GMR) et gardes mobiles qui encerclèrent le Magat. Le groupe de José tenta une manœuvre pour s’en sortir.
Ce fut un désastre. Trois combattants furent tués. José Matéo avec d’autres combattants furent arrêtés à 3 kilomètres du camp et incarcérés à la prison de Saint-Etienne. Le 27 mars José Matéo, Joseph Volay et Guy Mulard comparurent devant la cour martiale siégeant à la prison Saint-Paul de Lyon. Ils furent condamnés à mort. Le jour même, des Français les fusillèrent dans les fossés du fort de la Duchère. Son corps est inhumé à la Nécropole nationale de la Doua à Villeurbanne.
Sources : Le Maîtron des fusillés et Le Maquis de l’Azergues