25 Avril 2021
Le 8 mai, on célébrera les 76 ans de la capitulation de l’Allemagne nazie. Si le pays fut libéré par une coalition de forces alliés et françaises libres., la résistance au nazisme en France avait sapé les fondations de ce régime d’occupation et de leurs collaborateurs pétainistes.
Beaucoup de jeunes français et étrangers y laissèrent leurs vies au nom de la liberté et l’indépendance de la France et de leurs pays respectifs.
Le 10 juin 1944 vers 22h20, chemin de Surville, la police française retrouva un corps criblé de balles. Transporté à l’Institut médico-légal, les légistes constatèrent que la mort était consécutive à deux impacts de balles à la tête et un autre dans la région du cœur.
Après enquête, la police française détermina qu’il s’agissait de Remo Italo Pierallini
Né le 10 juin 1925 à Lyon 3e , celui qui se faisait Raymond était le fils de Joseph et de Carmelina, Rose Villani.
Ses parents avaient fui le fascisme mussolinien et s’étaient installés à Lyon se faisant naturalisés français.
Après ses études, Remo devint mécanicien. en 1944, il travaillait à la SOMUA, l’un des fiefs à Vénissieux de résistance à l’envahisseur.
Il demeurait 116 rue du Professeur Roux à Vénissieux avec son oncle Giacomo Machieraldo qui tenait un café-restaurant en pas de porte à cette adresse.
Républicain convaincu, Remo s’était inscrit au parti communiste de Vénissieux. Il s’engagea dans les Francs-tireurs et partisans de la Main d’œuvre immigrée (FTP-MOI) du bataillon Carmagnole.
Les FTP-MOI étaient des unités de la Résistance communiste qui ont, à partir d'avril 1942, conduit la guérilla dans les grandes villes de France contre l'occupant nazi.
Formés par des cadres du syndicat de la Main-d'œuvre immigrée à l'initiative de l'Internationale communiste (Komintern), ils sont intégrés en mai 1943 aux Francs-tireurs et partisans (FTP) et officiellement « internés » à l'Armée française de la Libération.
Le 10 juin 1944, jour de ses 19 ans, vers 19h30 dans les café-restaurant, Remo jouait aux cartes avec Joseph Maury, René Schuh et Nevah Zuckerman. Ce soir-là la Gestapo fit une descente dans le café. Ils arrêtèrent Rémo et ses amis. Embarqués pour interrogatoire, la police allemande revint au logement qu’il occupait pour perquisitionner. Profitant de l’arrestation de deux autres personnes, Remi s’enfuit direction de la rue de Surville (Lyon, VIIIe arr.) où il fut rattrapé et abattu.
Son nom apparaît sur le monument aux morts 1939-1945 de Vénissieux.
Source : https://maitron.fr/spip.php?article181268, notice PIERALLINI Remo, Italo [dit Raymond] par Jean-Sébastien Chorin