27 Avril 2021
Ce lundi matin après un nouveau confinement et les vacances de printemps, les écoles maternelles et élémentaires de Vénissieux ont rouvert leurs portes.
Les cours sont donnés en présentiel alors que la situation sanitaire continue d’être grave avec plus de 30 000 cas tous les jours.
Le gouvernement « assume » ce choix et impose un unième protocole sanitaire.
En cas de contamination d’un élève, la classe devra automatiquement fermer et tous les élèves de cette classe devront respecter un confinement de sept jours.
Une clause qui était déjà notifiée et appliquée avant la décision gouvernementale de fermer les écoles début avril.
Des tests salivaires vont être distribués dans les écoles primaires et maternelles avec priorité aux départements ayant les taux d’incidence très élevés.
Sont-ils arrivés à Vénissieux ????
Le Syndicat National des Écoles et le Syndicat Unitaire des Instituteurs, Professeurs des Écoles (SNUipp-FSU) qui jugent la situation sanitaire préoccupante s’opposent vertement à cette réouverture trop hâtive pour eux.
Pour eux le principe de précaution n’est pas respecté. Ils ont lancé une pétition pour réclamer la généralisation de la vaccination à toutes les équipes pédagogiques l’amélioration de la politique des tests, ainsi que l’installation de capteurs de CO2 dans l’ensemble des salles de classe.
« Vous savez ce que l’on vit depuis l’arrivée du virus est stressant. C’est une épée de Damoclès qui plane en permanence au-dessus de nos têtes. J’ai eu des élèves qui ont été contaminées et d’autres asymptomatiques présents. A l’école, nous avons eu des collègues qui ont été gravement malades. Je touche du bois, mais je suis passé outre le COVID à ce jour. Mais quand je rentre chez-moi, la question trotte dans ma tête. Est-ce je vais transmettre ce virus à ma famille ? Je ne me le pardonnerais pas. Beaucoup de mes collègues pourtant apolitiques ne croient plus ni en la parole du ministre, ni du gouvernement. Ce ne sont que du blablabla. Ce ne sont pas eux qui décident. La machine économique doit continuer peu importe les dégâts humains et psychologiques. Nous sommes en première ligne et quoique que dise Blanquer, l’école est un gros cluster. Avant ce nouvel confinement, il avait promis des vaccins pour le corps enseignant. Trois semaines se sont passées et moi comme de nombreux collègues, nous n’avons vu aucune vaccination à l’horizon. Surtout ne mettez, ni mon prénom, ni mon nom. J’ai eu des collègues qui ont été réprimandés pour s’être exprimer dans les médias. Vous savez les instituteurs hussards noirs de la République est une époque révolue. » témoigne un professeur des écoles très remonté.