19 Avril 2020
Dans le gymnase situé rue Roger Salengro,, une plaque commémorative interpelle les gymnastes et parents de ceux-ci. Elle évoque la courte destinée de Pierre Albalate dont le complexe sportif porte le nom.
Face aux troupes allemandes qui occupaient la France, des jeunes et des moins jeunes ont fait don de leur vie. Ils personnifient la fidélité absolue à leur idéal de liberté et d’indépendance. Parmi ces victimes de la barbarie nazie figure Pierre Albalate dont le complexe sportif, rue Roger Salengro, porte son nom.
Né à Lyon le 5 décembre 1918, Pierre Albalate était le quatrième enfant d’une famille villeurbannaise qui en comptait dix.
Ouvrier et militant syndicaliste, le jeune Pierre se découvre une passion pour le basket. Il y excelle au point de devenir champion du Lyonnais honneur.
Sportif éclectique, il pratiqua diverses autres activités physiques : football, athlétisme.
Pourtant il donna sa préférence au cyclisme. Le champion émérite remporta de nombreuses courses régionales. Pris dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale, il fut incorporé le 27 novembre 1939. au 159e Régiment d’infanterie alpine de Briançon Il fut démobilisé le 15 octobre 1942.
Il rejoignit la « Résistance ».
Pierre Albalate fut l’un des fondateurs du Maquis de Prémanon-Lamoura (Jura).
C’est au retour d’une mission qu’il fut arrêté par les Allemands.
Pris dans la rafle de Bourg-en-Bresse du 10 juillet 1944, dirigée par Klaus Barbie, il fut fusillé le 13 juillet. C’est lors de cette même journée que le commissaire Chaprier de Bourg-en-Bresse fut prévenu que six corps devaient être évacués de la caserne Brouet.
Les Allemands expliquant que ces otages avaient tenté de fuir. Parmi les victimes figurait un inconnu qui s’avéra être le sous-lieutenant Pierre Albalate.
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