Le rêve de grande large des collegiennes d'Elsa Triolet

Le 6 juin 2011, dans les salons d’honneur de l’Hôtel de Ville de Lyon, Léa, Maryam, Tricia, Jenifer, Cansu, Lauraine, Ella et Ryab élèves de 6e et 5e au collège Elsa Triolet de Vénissieux ainsi que  toute l’équipe encadrante, accompagnée  par Philippe Grand, le principal du collège ont été accueilli par Najet Vallaud – Belkacem représentant Monsieur Gérard Collomb, Sénateur-Maire de Lyon. A cet occasion ils ont reçu des mains de  Marie Claude Pitance présidente du comité Rhône Alpes de la Fondation de France.ont été reçues un des "Lauriers 2 011" de cette fondation pour leur projet innovant "Atout Voiles 2010-2011 « Saison 2 »

Ce projet innovant avait déjà provoqué la venue du Président de la Fondation de France au collège Elsa Triolet pour voir « in situ » à quoi ressemblait le groupe et c’est avec beaucoup de fierté que l’équipe et ses cadres avaient appris qu’ils avaient gagné les "Lauriers 2011" de la Fondation de France.

" Atout voiles" permet à des collégiennes d'une zone urbaine sensible, de vivre une aventure , celle du grand large.
Leur stage  initial  avait commencé à la rentrée par une longue préparation les samedis à la base nautique de Meyzieu puis complétée par une longue formation théorique à l'école. 
Accompagnées de  Philippe Gondard, Patrice Ouazar et Ludovic Blondela les trois professeurs d’EPS et deux skippers professionnels Jean-Pierre et Martial, ces demoiselles ont dû s'initier début juin à la navigation pendant 3 jours en  Mer Méditerranée.
Ce fut entre les Embiez et Bandol à bord de deux grands voiliers, qu'elles ont pu faire de la navigation côtière jusqu’à la Ciotat.
« C’était un projet global puisque les filles se faisaient à manger et s’occupaient aussi de la logistique » explique Ludovic Blondela.
Le bilan est largement positif pour le principal du collège Philippe Grand qui reconduit à la rentrée ce stage : « L’action était ciblée sur les filles pour faire découvrir une autre manière de faire du sport et une autre approche de l’éducation, de l’enseignement, de la vie en collectivité et de la discipline. Nous avons des financements par la Fondation de France, par la municipalité, par l’école ouverte car l’établissement est classé en Zone Urbaine Sensible. Ce stage est une forme de rupture avec une tradition de territoire. À partir du moment où l’on permet de faire autres choses, on voit des filles épanouies. Il y a eu aussi des effets induits sur le travail scolaire »
Pour Tricia et Lauraine, l’aventure n’a eu que des avantages : « C’est différent de ce que l’on fait déjà à l’école. On était tous ensemble. Chacune avait une fonction à bord du bateau et était autonome et l'on nous faisait confiance. Nous sommes d’origine guadeloupéennes. Dès que nous y retournerons, nous allons essayer de refaire de la voile. Maintenant on voit d’une autre manière la mer et l'école »

Ce vendredi dans les salons de l'Hôtel de ville lyonnais, les auditeurs dans la salle, parmi lesquels beaucoup de bénévoles de la Fondation ont suivi avec beaucoup d’attention les explications des représentants du collège et il fut bien admettre que la petite troupe de navigatrices vénissianes a emporté toutes les faveurs du public au moment de recevoir le trophée.
Comme le veut la tradition, l’assemblée s’est retrouvée autour du verre de l’amitié pour échanger autour de la navigation entre-autre. Des filles rayonnantes qui se sont pliées avec courtoisie au jeu des questions réponses avec les invités. Des filles rêveuses, épanouies, peut-être déjà transportées dans leur tête aux îles des Embiez où elles démarreront leur stage final de 5 jours de croisière dès ce samedi.