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Actu-Vénissieux / Sports Vénissians

Toute l'actualité de la vie sociale, économique, politique, sportive et culturelle de Vénissieux

Le sport compte

En 2024, la France accueillera les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris. Mais savez-vous que le budget du sport en France ne représente que 0,13% de celui de la nation, soit 480 M€.
Le gouvernement d’Édouard Philippe a annoncé pour 2019 une nette diminution de celui-ci (-30 millions soit -6 %). Depuis deux ans, la part de ce budget est en diminution de 12 %.
Cette mesure s’ajoute à la suppression de 1 600 intervenants dans le sport, diminution draconienne des contrats aidés, baisse des crédits au Centre national de développement du sport, plafond de la taxe Buffet abaissé de 40 à 25 M€; création d’une Agence Nationale pour le Sport signifiant la fin d’un ministère des sports...
À l'époque de la projection du budget dudit ministère dans le cadre du projet de loi de finances, j'avais été interpellé par les appels de divers sportifs de renom dont celui de la vice-championne du monde du lancer du disque Mélina Robert-Michon. Nous avons aussi entendu l’appel du Comité National Olympique Sportif Français.
Celui-ci a commandé une étude au Centre de droit et d'économie du sport de Limoges intitulée « les effets du mouvement sportif sur la société française et son économie ». Ce rapport signale que le mouvement sportif français pèse 11,69 Md€, hors valorisation de la ressource humaine bénévole, appréciée dans une fourchette située entre 5 et 10 Md€.
Pour le CNOSF le sport doit financer le sport
Avec les droits télévision, les retombées des événements sportifs, les salaires des athlètes, les paris sportifs et une pratique qui « explose tous azimuts » le président du CNOSF explique que la base sportive, clubs et bénévoles, ne  doivent pas  être les oubliés de cette croissance : « Parce que sans eux, pas de champions, pas d’équipe de France mais aussi pas de lien social ou d’éducation par le sport. ».
À cet effet Denis Masseglia demande que les taxes affectées au sport soient déplafonnées. Les 385 millions d'euros que cela représenterait en 2018 permettraient, dans le cadre de la nouvelle gouvernance partagée du sport, qui fait désormais consensus entre les parties prenantes (État, collectivités territoriales, mouvement sportif et monde économique), d'assurer aux clubs et à ses dirigeants, les moyens de leurs actions, au bénéfice de tous.
Le CNOSF a mis en ligne une pétition que nous soutenons.
Vous trouverez celle-ci à l’adresse suivante : http://lesportcompte.franceolympique.com/cnosf/lesportcompte/

Depuis le lancement de cette pétition signée à ce jour par plus  de 250 000 personnes et l’implication du mouvement sportif, le gouvernement d’Édouard Philippe a attribué 25 millions de crédits supplémentaires pour la haute performance et 15 millions supplémentaires pour le développement des pratiques sportives. Des mesures qui pour le CNOSF peuvent être rassurantes, mais qui nécessitent d'après cet organisme d'être approfondies avant d’en tirer des enseignements sur le niveau de préoccupations qu’elles peuvent engendrer.

La ville de Vénissieux lors du conseil municipal du 15 octobre s’est associée à cet appel du CNOSF. Le conseil municipal à la majorité des suffrages exprimés (1)a interpellé le gouvernement et la nouvelle ministre des sports ainsi que les élus parlementaires qui seront bientôt amenés à voter le budget 2019 et à valider des choix budgétaires mortifères pour la cause sportive. Il appelle également à la mobilisation et au soutien du mouvement sportif et à ses bénévoles qui font vivre nos clubs au quotidien. Il demande que le mouvement sportif bénéficie de moyen à la hauteur de ses apports humains, économiques et sociétaux.

J'aurais préféré  que cette délibération ait été votée à l'unanimité et non pas à la majorité des suffrages exprimés car je crois que le sport est l’un des rares endroits dans ce monde où le consensus existe encore.

À noter que dans le délibéré de ce conseil municipal de Vénissieux, celui-ci estime que pour porter une réelle ambition olympique, développer la pratique sportive dans notre pays, il est important de porter au débat cinq mesures d’urgence :
1. le doublement immédiat des crédits dédiés au sport et sa progression sur les six prochaines années pour atteindre 1 % du budget de la nation en 2024.
2. Le déplafonnement de la taxe Buffet qui alimente le CNDS.
3. Une aide de l’État à la prise de licence à hauteur de 50 % sur critères sociaux, tel que le permettait le dispositif des coupons sport.
4. Un plan de rattrapage des équipements sportifs avec accompagnement financier pour les collectivités via le CNDS.
5. Un plan d’embauche de cadres d’État pour le développement de la vie associative et la formation des bénévoles et des éducateurs-trices.

Le 16 octobre au cours de la soirée de l’Office Municipal du sport sur le financement des associations sportives, son président Francis Rambeau avait indiqué que l’OMS s’était inscrit dans cette démarche.

(1) J'aurais aimé que cette délibération ait été votée à l'unanimité et non pas à la majorité des suffrages exprimés car je crois que le sport est l’un des rares endroits dans ce monde où le consensus existe encore.

A Vénissieux comme ailleurs en France, le sport compte plus que l'aumône que le gouvernement lui octroi

A Vénissieux comme ailleurs en France, le sport compte plus que l'aumône que le gouvernement lui octroi

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