5 Mai 2014
Maman active ou maman à la retraite, Charifa Bellout et Marie-Claude Barbin affichent avec fierté sur leur kimonos blancs, la ceinture noire qu’elles ont réussi à décrocher.
Pourtant rien ne prédestinait ces femmes vénissianes à la pratique du karaté.
« Durant mon enfance, je pratiquais l’athlétisme, je faisais de la compétition et j’ai même obtenu divers titres. J’ai arrêté le sport pour me consacrer à ma famille. » dit Charifa. Médecin du travail, Marie-Claude a eu un parcours professionnel très riche, une vie familiale très animée qui ne lui laissait pas beaucoup de temps pour le loisirs hormis la randonnée en montagne le weekend.
Les deux futures ceintures noires du Sen No Sen Vénissieux Karaté sont venues à la discipline via leurs enfants.
« En 2006, j’ai inscrit mes 3 enfants au karaté 2 fois par semaine, je passais mon temps à attendre la fin des cours. En 2007, j’ai mis à profit ce temps sur le tatami. Depuis j’ai adopté cette discipline et je me suis fixée comme objectif d’atteindre la ceinture noire pour me prouver que j’étais toujours capable de me surpasser. » renchérit Charifa.
Pour Marie Claude, le scénario est identique : « J’ai 3 enfants dont deux sont accros au karaté. Peu de temps après l’arrivée de Ghislaine au Sen No Sen, j’ai été "appelée" par le bureau pour prendre la responsabilité du poste de trésorier de l’association dans des conditions difficiles. A cette époque, par boutade, j’avais promis que je commencerais le karaté à la retraite. En août 2009, j’ai secondé ma fille dans l’organisation de « karaté vénissiane », initiation au karaté et à la self-défense pour les femmes et adolescentes de Vénissieux. Je me suis prise au jeu, encouragée par les professeurs et les pratiquants plus gradés, dont de jeunes compétitrices très persuasives. Chemin faisant au fil des passages de grades, je suis arrivée à la ceinture marron et j’ai souhaité approfondir mes connaissances dans cette discipline très exigeante, nécessitant travail, humilité, concentration et dépassement de soi. J’ai toujours aimé les challenges risqués que je me faisais un devoir de réussir. » explique-t-elle.
Le 8 mars dernier c ‘était le grand jour pour Charifa et Marie-Claude avec la réussite au bout « La ceinture noire 1er Dan, n’est pas une fin en soi, c’est un palier important vers d’autres apprentissages plus subtils. Arrivés à ce stade du début de la « sagesse», on mesure l’immensité du chemin restant à parcourir vers des sommets qui, comme en randonnée, semblent toujours plus éloignés. » concluent-elles en cœur.