8 Novembre 2012
Ce dimanche, Dominique Galiotto trace consciencieusement les lignes du terrain de rugby du stade Laurent-Gérin. Dominique est employé à la municipalité au service des sports depuis 25 ans.
Un terrain qui en d’autres temps , il a foulé. Car si le rugby à Vénissieux se conjugue desormais au présent, c’est
dans le passé qu’il faut chercher les champions. Et Dominique en était un vrai. " C'était un demi de mêlée virevoltant. On se régalait à le voir jouer. Avec un petit plus de sérieux, il
aurait pu être en équipe de France. Il était sur la voie royale avec Bourgoin." precisent José et Pascal qui l’ont bien connu quand Dominique faisait les beaux jours de l’US
Vénissieux de Bourgoin et du LOU.
" 1992 a été une année phare pour le sport à Vénissieux. le handball était champion de France, l'USV football
jouait un 32 de finale de Coupe de France face à Brest et le rugby évoluait en 2e Division. C'est l'année aussi où j'ai raccroché face à Thiers en D2". ajoute un brin malicieux
Dominique Galiotto.
Car si Léo Ferré chante « Avec le temps, va, tout s'en va , même les plus chouettes souvenirs ça t'as
une de ces gueules. » . Nous allons faire un bref retour dans le passé car le personnage le
mérite.
Dominique a fait une carrière de 24 ans. Commencée à l'âge de 8 ans. Il n'aura connu que
trois clubs. L'US Vénissieux, le CS Bourgoin-Jallieu et le LOU. Dans le premier il joua 1966 à 1980, et de 1988 à 1992. Avec le second il décrocha une montée dans l'élite française au cours de
trois saisons passées et avec le troisième il évolua en Nationale B pendant 4 ans.
Lors de son retour à Vénissieux en 1988, il participa à la remontée en D2 (Troisième division française
d'alors)
Polyvalent, demi de mêlée, arrière mais aussi centre, ce Vénissian aura brillé et atteint une certaine renommée.
Dominique a joué avec Marc Cecillon, Jean-Pierre Pesteil. " Marc et moi étions amis. Le rugby de l'époque n'a rien à voir avec celui
qu'il est devenu; C'était le rugby des champs. Maintenant ce sont tous des Golgoths. " Il ne s'offusque pas lorsqu'on lui rappelle qu'un Marc Cecillon n'avait rien à envier à un Sébastien
Chabal et que le rugby des années 80 fricotait déjà avec l'argent. " Il y a prescription. Il y avait des primes et un fixe mais rien à voir par rapport à ce qui se pratique
actuellement."
A 54 ans, rangé de l'ovalie, il assure sa reconversion comme gardien du stade Laurent-Gerin. " Un poste que le club
avait réussi à me faire avoir lors de mon transfert. "
Et oui, d’’autres temps, d’autres mœurs.
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del rey 08/11/2012 21:02