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4 Décembre 2010
Ce jeudi quelques centaines de personnes ont assisté au
rassemblement de protestation organisé par la municipalité suite à l’incendie du Centre Nautique intercommunal survenu le dimanche dernier. Un incendie dont l’origine criminelle est
de plus en plus évidente comme l’a révélé la première magistrate de la ville lors de son discours : « Le CNI était un rapport lié à l'histoire, à une vie sociale riche en activités
sportives et ludiques. Ce sont aussi 40 ans d'investissements de Venissieux, Saint-Fons et Lyon partis en fumée et 35 salariés dont le travail s'arrête brutalement. Ce sont 27 associationqs, une
dizaine d'organismes, un club, 92 classes primaires et environ 450 000 usagers privés de leur piscine... Il n'y a rien de banal à incendier des poubelles... Derrière cette violence, il y a des actes quotidiens, pas si innocents qui s’attaquent au vivre ensemble et à l’intérêt général... Si la piste criminelle se
confirme, je les condamne fermement. C’est une atteinte grave et inadmissible aux biens publics.... Combien de nuits d’horreur, combien de destructions
auront nous avant que l’on se donne les moyens d’éradiquer cette violence. » affirme Michèle Picard.
De son côté Patrick Prade le président de l’OMS Vénissian apporta un reconfort
et un soutien moral de la part des deux OMS ceux de Saint-Fons et Vénissieux à ceux qui ont souffert, n’oubliant pas de souligner que les clubs résidents pourront-compter sur
l’appui de l’organisme qu’il dirige. Patrick Prade évoquant au passage le futur CNI du XXI siècle. Nathalie Flèche la présidente du CMOV Natation
évoquera la bêtise et l’inconscience de sinistres crétins qui ont détruit le bien collectif. Elle soulignera en outre que la vie continue et qu’elle espère pouvoir offrir aux générations et
pourquoi pas à sa petite fille, un futur à la pratique de natation sportive vénissiane qu’elle dirige. Une des usagers de cette piscine évoquera à son tour, la destruction d’une partie de la
mémoire collective des habitants des communes limitrophes. Au-delà de l’indignation générale manifestée de la part desx
intervenants , parmi les présents se trouvaient de nombreux usagers qui fréquentaient un centre nautique dont quiconque n’est capable de donner à l'heure actuelle une date de réouverture. Le CNI
est sinistré, son mat principal support de la bâche en partie détruite, penche sérieusement, les dégâts sont très importants. Ce prestigieux outil réalisé par Roger Taillibert l'architecte du Parc des Princes et conçu à une époque où l'énergie
était bon marché loin des canons chers au dévéloppement durable semble touché à mort. «
Ce n’est pas une réparation qu’il faudra envisager, mais carrément une démolition et une reconstruction
qu'il faudrait envisager mais avec les difficultés actuelles, les les trois villes le pourraient-elles? » souligne Jean, un des participant à cette
manifestation. Pour Josette adepte
depuis 17 ans l’aqua-gym que dispense le CNI , au delà de son indignation, revient dans sa bouche comme une litanie le devenir de cette activité sur Vénissieux: « Pour cette
saison, c’est terminé, mais pour la prochaine qu’en sera-t-il. Devrons-nous migrer vers une autre piscine alors qu' on sait que celles-ci sont déjà surchargées. Ceux-qui ont fait cela ne savent
pas le mal qu’ils nous ont fait » Nombreux parmi les manifestants du soir, des adhérents du CMOV Natation. Un club d’environ 1600 personnes et qui a tout
perdu, ordinateurs, fichiers, matériels, mobiliers et souvenirs. Sa présidente Nathalie Flèche a convoqué pour ce vendredi une réunion du conseil d’administration. Car celui-ci
doit repondre à de nombreuses interrogations que leurs adhérents se posent. Le club emploie quatre salariés, plus de nombreux contrats vacataires. Quid de ces
contrats ? Si au niveau de la natation course, la solidarité interclubs a joué et que se dessine un mode de fonctionnement de secours, quid des 1300 autres adhérents. Ceux
qui ne font pas de la compétition et dont certains ont déjà réclamé que l’on leur rembourse une partie de la cotisation versée. Si certains membres du conseil d’administration comme Henri demeurent
optimistes : «Nous avons déjà surmonté des crises,le club a su toujours rebondir», d’autres comme Robert , Pascal ou Denis sont plus critiques. « Nous pensons que si la réouverture du CNI se fait en septembre, le club
surmontera certes difficilement cette épisode tragique, mais si cela devait durer plus, c’est l’existence du club tel qu’il est actuellement qui serait en
danger. La piscine Auguste Delaune, ne peut qu’accueillir qu’une infime part en plus de ceux qui sont déjà inscrits. Nous risquons de perdre et c’est logique une grande partie
de nos adhérents. Si c'est le cas, l Le club ne s’en remettra pas» estiment-ils en chœur. Des interrogations que Madame le Maire ne sous-estime pas dans son discours mais elle se veut
apaisante en indiquant que la municipalité sera toujours aux côtés du club et des salariés. Tout en soulignant « Que les mois qui viennent vont être difficile pour tous. Chacun doit
comprendre que de ce drame, nous nous en releverons pas en un jour. Face à un tel drame les valeurs citoyennes doivent primer sur l'individualisme. »
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