13 Octobre 2009
Ce
samedi matin sur la base nautique du Grand Large à Meyzieu, Lauraine, Fathia, Rihab et sept autres élèves de la 6e à la 4e du collège Elsa Triolet apprennent les techniques de maniement d’un petit
catamaran. Si toutes sont attentives aux conseils de Samantha la monitrice, il y a vraiment une saine jubilation et l’impatience règne à l’heure d’être lâchées en
autonomie sur la grande retenue d’eau. « C’est vraiment une découverte. On est là volontairement dans le cadre d’un projet monté par notre
collège. Aujourd’hui on n’a pas d’école et on est présente sur notre temps libre. Mais c’est pour la bonne cause. C’est vraiment trop cool.»
disent-elles en chœur.
Lauréats en 2009 avec le projet futsal
féminin finaliste national , le collège vénissian a innové cette année scolaire avec une démarche pas
banale : « Essayer , comprendre et naviguer au féminin ».
Trois professeurs d’EPS du collège, Philippe Gondard , David
Blondela et Patrice Ouazar encadrent ce groupe de jeunes filles. « L’objectif premier
était de sortir des Minguettes en découvrant une activité que l’on ne pratique pas tous les jours dans nos banlieues. Nous essayons de faire cette action dans les grandes largeurs.»
précise Philippe Gondard.
Ce samedi c’est séance découverte dans la navigation de petits catamarans, mais le projet est plus vaste . Sont associés, la construction de
maquettes de bateaux, recherche sur internet sur la terminologie de la voile, savoir lire un bulletin météo, visite du Salon nautique de Paris.
L’aboutissement étant une sortie cet été sur 72h dans la Méditerranée avec comme objectif la conduite d’un voilier. « Elles auront comme mission de tou gérer, cuisine et navigation
comprises. » précise Philippe.
En parallèle, tous les mercredis, les filles perfectionnent leur natation, apprennent le sauvetage. « Nous souhaitons faire intervenir le médecin scolaire en ce qui concerne les techniques de réanimation, les
principes de base du secourisme. La voile sert de support de base pour un démarche plus complète. » assure David Blondela
Ppérenniser cette action dans le temps
en assurant son autofinancement est le but recherché par les trois intervenants.
« Actuellement c’est le système D pour trouver des fonds. La part
versée par l’éducation nationale sert à financer nos déplacements. On a réussi à obtenir une subvention de la Jeunesse et Sports. L’exemple-type
qui nous sert est celui monté l’année dernière avec comme toile de fond le futsal pour les filles qui a été lauréat. Nous avons fait aussi des
démarches sur les entreprises notamment avec la fondation Véolia qui parraine des projets similaires. Il y a une toute petite participation financière des élèves notamment en ce qui concerne le
stage final sur forme d’épargne initié sur toute l’année. Nous leur demandons de verser tous les mois 5 euros sur un compte. Ce qui nous permet
aussi d’aborder sur la forme pédagogique la gestion financière. Viennent s’ajouter à ces financements, des ventes diverses sous forme de calendriers, brioches… C’est difficile à mettre en
phase.
Nous avons décidé des prendre des filles qui vont de la 4e à la 6e. Elles sont dix filles alors que le projet est ouvert pour
15 personnes. Il y a eu une sélection d’élèves motivées qui s’engagent sur toute l’année » conclut David avant d’embarquer sur le bateau de secours
Les photos :
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