30 Août 2009
Pour Martine qui suit déjà des cours de gymnastique
avec l’un des enseignants du Sen No Sen , c’est une découverte : « J’adore tomber. . c’est une discipline sportive exigeante et le bienfait physique est énorme. C’est un bon
complément à la gym et puis il y a tellement de violence à l’extérieur que cela me donnent des outils que je souhaite pourtant ne jamais utiliser.» Elodie a 23 ans, sa sœur fait du karaté, elle est présente avec son compagnon.
« J’ai déjà suivi des cours de self-défense. Cela avait été très bénéfique. A l’époque, presque
j’aurais souhaité me faire attaquer dans la rue pour mettre en pratique un tel enseignement. Les séances supplémentaires ont rafraichi les acquits. J’ai appris de nouvelles technique comme
marcher sur les pieds pour dissuader un agresseur. Le stage est très positif. »
Pour Ghislaine Barbin, l’une des responsables de l’initiative, elle repond à
nos questions et dresse le bilan de l’initiative.
Pourquoi une telle manifestation ?
Il y a eu une assez grande réflexion au club depuis le mois de mars, à la fois pour faire découvrir le karaté et à la fois typiquement toucher un public féminin. Il est vrai que lorsqu’on s’adresse à ce genre de population, on a tendance à proposer de la gym karaté. Hors notre discipline, c’est plus que cela. Le karaté n’est pas exclusivement masculin, les femmes ont toute leur place.
Attendez-vous un retour sur investissement ?
Le but premier est de faire connaître le karaté, de casser l’image du sport violent, et nous impliquer plus sur la ville de Vénissieux.
Est-ce que le nombre de participantes présentes répond-t-il à votre attente ?
Nous sommes partis dans l’inconnu. Nous tablions sur une centaine durant la semaine. Nous devrions
atteindre l’objectif malgré un démarrage timide le lundi avec seulement trois femmes présentes. L’encadrement est important et c’est presque des cours individuels. L’échange est
important. Le bouche à oreilles a bien fonctionné. Certaines personnes connaissaient le club, d’autres ont été contactées par des adhérents de l’association.
Pourquoi « Karaté Vénissiane » et pas une initiation au karaté pour tous ?
Nous ciblions plus les femmes que les hommes, parce que c’est moins évident pour elles de franchir les portes d’une salle de sport et encore plus dans des sports de combat.
J’ai moi-même eu beaucoup d’à priori à mes débuts. C’est moins évident pour ce public là, c’est un peu pour cela que nous avons basé notre action sur les femmes. Aujourd’hui vous avez quand
même deux hommes qui sont venus accompagnés leurs compagnes. Concernant l’origine, la moitié habite la commune les autres viennent des municipalités
environnantes.
Cette action vous a-t-elle fait commencer la saison plus tôt ?
De toute manière nous avons commencé le 17 août avec la préparation des compétiteurs qui ont un gros tournoi en Allemagne en septembre. Nous fonctionnons beaucoup avec des bénévoles qui ont pris des jours de congés pours faire ce genre d’initiative.
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