9 Juin 2021
Depuis le 1er janvier, le mode de calcul des aides au logement versées par la CAF et la MSA a changé. Les aides personnalisées au logement (APL), allocations de logement familiales (ALF) et allocations de logement sociales (ALS) ne sont plus calculées sur la base des revenus d’il y a deux ans, mais sur les ressources des douze derniers mois glissants, avec une actualisation de leur montant tous les 3 mois et non plus une fois par an.
Avec ces nouvelles bases, c’est ainsi qu’en 2021, 39 % des jeunes ont connu une baisse de leurs aides au logement, soit 11 % de plus qu’en 2020. Et le montant de la baisse est également plus important : 118 € en moyenne, contre 90 € en 2020. Pour l’ensemble des jeunes, la baisse moyenne est de 38,50 € par mois. Ils touchaient en moyenne 295 € d’APL en décembre 2020, contre 256,50 € en mars 2021.
Et dire que l’objectif de cette réforme dite des « APL en temps réel » était de mieux prendre en compte la variabilité des ressources des allocataires afin d’adapter le montant des aides aux ruptures de parcours !
L’Union nationale pour l’habitat des jeunes (Unhaj) très impliquée sur ce sujet demande au gouvernement, a minima la mise en place d’un mécanisme compensatoire pérenne pour protéger les jeunes actifs les plus précaires et propose l’instauration d’un système forfaitaire de prise en compte des revenus de tous les moins de 25 ans, ou d’un système d’abattement fiscal, à l’image des solutions déjà appliquées aux étudiants ou aux apprentis, et bientôt aux contrats de professionnalisation.