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Actu-Vénissieux / Sports Vénissians

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L’œuf du serpent

Crise sanitaire puis économique, puis sociale sont le terreau d’une idéologie qui malheureusement a entraîné le monde dans l’horreur il y a 82 ans.
Des faits relatés dans la presse ces jours-ci prouve que le ventre de ce serpent que génère notre société reste fécond et que l’œuf est en gestation.
Pour ceux qui ne voient pas ce qui se trame ou qui jouent les tartuffes dans le style  : « Madame, cachez ce sein que je ne saurais voir ! », ceux-ci devraient revoir le film d’Ingmar Bergman : «  L‘œuf du serpent »

L’action de ce film se déroule à Berlin en 1923 durant la grande crise où un  paquet de cigarettes s’achète une fortune, le chômage galope, la nation sombre dans la misère.
Vous me direz aucune relation avec ce qui se passe actuellement. Pas si sûr !
C’est sur ce terreau détonnant que s’est développée la gangrène nazie : le chômage, l'inflation, le besoin d'exorciser ses peurs en trouvant une victime expiatoire, la fascination pour les figures de l'ordre alors que le chaos règne...
Bergman connaissait tout cela, lui qui adolescent a été fasciné par l'imagerie et l'idéologie nazies. Vers dix-huit ans, il vit chez un pasteur à Thuringe et bientôt partage la ferveur qui entoure le parti et le culte de Hitler. Après avoir assisté à une apparition du Führer, il est marqué par la passion extatique de la foule et il est alors converti au national-socialisme. Il lui faudra attendre la découverte des camps de la mort pour ouvrir les yeux : « C’est comme si j'avais découvert que Dieu et le Diable ne faisaient qu'un... »

Un auteur George Orwell dans son célèbre roman : « 1984 » démontre qu’une société « moderne », peut facilement sombrer dans le totalitarisme. Son roman met en lumière les principes fondateurs du totalitarisme. Les rouages d’un système pervers y sont décrits très clairement avec la déshumanisation de la société; la propagande et ses outils ainsi que le contrôle du temps
Pour l’auteur aucun espoir n’est possible dans un régime totalitaire, l’homme ne peut plus rien pour améliorer sa condition.
George Orwell y critique les fondations de nos sociétés occidentales, les pouvoirs mis en place, l’économie. Il critique aussi les relations qu’il pourrait y avoir entre le contrôle, la technologie et la communication.
Ces aspects sont malheureusement d’actualité.

Dans certains pays, nous pouvons percevoir une réelle motivation à vérifier la vie privée des gens au nom du terrorisme, ou de sureté d’État afin de contrôler nos gestes. Il peut aussi y avoir violation de vie privée par exemple, lorsque les téléphones sont mis sous écoute, les caméras qui sont placées partout, les ordinateurs qui peuvent être tracés...

La lente dérive vers le fascisme ou  totalitarisme, appelez-le comme vous le voulez, est accentuée par des appels évoqués récemment dans les médias,  des propos relayés par un nationalisme que certains idéologues d’avant la capitulation nazie n’auraient pas reniés.

Il serait temps de réfléchir sur l’abrutissement planifié  de la masse populaire. Comment en est-on arrivé là? La lobotomisation des cerveaux disponibles comme dirait un dirigeant de TF1  est une des explications. Pas la seule ! Le sujet devrait pousser chacun de nous à à la réflexion.
Le genre de publicité faite à ces propos nauséabonds et antirépublicains est une propagande.
Il serait temps que l’on y mette fin avant que l’œuf du serpent n’éclose, car on sait ce que coûte en vies humaines ce genre de régimes politiques.

Attention à la lente dérive vers le totalitarisme - Photo : DR

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