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Il y avait eu beaucoup de monde  ce mois de mai 2005 lors du vernissage de l’exposition de Jean Luc Verna « Vous n’êtes pas un peu beaucoup maquillé ? – Non ! » à l’Espace Arts plastiques.

Certes, beaucoup d’inconditionnels et une bonne partie du conseil municipal, Yolande Peytavin la 1ere adjoint en tête. Ces fans avaient écouté sagement les explications de l’artiste.
Jean-Luc Verna était à l’époque professeur à Nice d’art classique.
Peintre à la technique maîtrisée d’un grand classicisme, peintre moderne ou le collage, les techniques de photocopies rehaussées de fards et transferts ou autres murs peints n’ont plus aucun secret pour lui.
Il lui arrivait d’être chanteur, performeur, danseur dans le ballet « I apologize » de Gisèle Vienne qui  fut à l’affiche du Festival d’Avignon cet été-là.
Mais encore, il était chorégraphe à ses heures perdues, actrice façon théâtre Kabuki dans le remake de « L’important est d’aimer » de Zulawski.
« Je suis tatoué, j’ai un piercing, je suis un peu bizarre, je suis le concepteur et le modèle de mes expositions »soulignait-il.
Une fois ce masque tombé, se tenait  devant vous, un homme humble, multiple,  pétri de talent. 
Son exposition fut le grand événement de cette saison.
Les habitués du lieu s’en rappellent encore.
Il faut avoir vu son mur peint « Veronal » acronyme de Verna et vérolé ou ses nus interprétation de sculptures classiques,  ses voiles peints qui étaient  les clous de cette foisonnante exposition . 
« J’aime mélanger la haute et la basse culture. Mes œuvres sont des allégories ou il est question de laid et de beau. Je suis un narcissique à tendance morbide masochiste ».

Jean-Luc Verna vit et travaille désormais à Paris.