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Confiné de mars à mai, le secteur de la Culture est à l’arrêt total du fait de mesures dites préventives quant à la diffusion de la COVID. 

Quant à sa reprise, c’est un peu l’Arlesienne ! Et ce n’est pas le discours de la ministre de la culture ce jeudi qui va rassurer les professionnels du secteur « Le 7 janvier c’est une clause de revoyure » a souligné la ministre sur France Inter. «  Cela pourra peut-être marquer la réouverture des lieux culturels, mais la date n’est pas décidée. Nous sommes en train d’y travailler » a ajouté la ministre
Si la lutte contre ce virus est une priorité en termes de santé publique, les mesures ne doivent recouvrir un ensemble d’actions de caractère discriminatoire.

Si pour le gouvernement les grandes surfaces commerciales peuvent rester ouvertes au public avec désormais des mesures de restriction, des jauges appliquées, comment se fait-il que les salles de spectacles qui maitrisent plutôt bien les protocoles imposés et le nombre de leurs spectateurs se voient fermées ?

Si l’économie est au cœur des préoccupations du gouvernement, que des aides conséquentes sont octroyées à bon nombre de secteurs, comment se fait-il que l’économie culturelle soit sinistrée et en passe de disparaître ?  Oublie-t-on en haut-lieu que le secteur culturel représente en masse sept fois le poids de l’industrie automobile ?

La logique a prévalu lorsque le gouvernement a décidé la réouverture des librairies , mais les cinémas et les salles de spectacle restent fermés. 

Une décision qui risque de les condamner à moins ou long terme. 

Une décision qui par effet induit, condamne les artistes et les techniciens au chômage, à une reconversion professionnelle pour certains et à la pauvreté pour bon nombre d’intermittents du spectacle.

Cette décision de fermeture totale est également nuisible aux enfants qui ne peuvent plus fréquenter les écoles de musique et de danse. 
Quel gâchis, que de vocations broyées, alors que la culture est un facteur de mixité sociale, d’intégration et de construction collective.
L’être humain ne peut se contenter de travailler sans cesse, sans cette nourriture de l’âme et de l’esprit qu’est la culture. 

Les petites manifestations culturelles sont porteuses de vie locale et de lien social. Ce n’est pas la surconsommation de séries télévisées qui peut remplacer les pratiques culturelles, sociales, associatives.



Messieurs le Président de la République, Premier ministre, Madame la ministre de la culture donnez une chance à la culture française que le monde nous envie : Rouvrez les salles de spectacles quelles que soient leur nature, les musées, les expositions, les manifestations culturelles locales, les écoles de musique et de danse

Octroyez aux intermittents du spectacle, artistes et technicien, une aide financière à la hauteur des enjeux et publiez rapidement un plan gouvernemental de redressement du secteur culturel car celui-ci se meurt.