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Actu-Vénissieux / Sports Vénissians

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Un baladin dans son château

C’est un poète toulousain à la voix éraillée et au feeling très bossa-nova qui foula en novembre 2004 les planches du Théâtre de Vénissieux. Avec Art Mengo la soirée fut une douce flânerie dans sa « vie de château »

Michel Artmengo de son nom de scène Art Mengo a bien vieilli. De 1991, révélation masculine aux victoires de la musique, Art a fait son chemin avec son mentor Patrice Guirao. Des « Parfums de sa vie » à « La mer n’existe pas, de « Gino » à « Parler d’amour » cet artiste mélancolique a évoqué, comme personne, les amours et les séparations de petites gens.

À la quarantaine flamboyante, il reprend le rythme des tournées à travers la France, le poète toulousain enfant mélodique du grand Claude Nougaro nous enchante de nouveau après une halte créatrice, émaillée de quelques perles écrites pour Henri Salvador (Vagabond), Enrico Macias (Les oranges amères) Le bonhomme nous sort fin 2003 sa « Vie de Château » album souvenir à la Pagnol de textes qu’il a mis de côté pendant cinq années sabbatiques. C’est ce disque qui sert de base à sa prestation vénissiane. Le fils de républicain espagnol nous a réchauffé les cœurs. Et éclairer l’ombre.

Je l’avais rencontré avant son show, il s’était confié.

Vous passez à Vénissieux où vit une importante communauté espagnole, pour vous fils de républicain est-ce fortuit ?
« Complètement ! Je ne suis pas le porte-drapeau des républicains espagnols. Quoique j'aimerai que parmi les spectateurs présents ce jour-là figure aussi des Espagnols »

Qu'est-ce qui vous pousse après un long intermède de cinq ans à faire à nouveau de la scène ?
« Quand on y a goûté, on ne peut plus s'en passer. J'ai ma place à faire. Je me considère avant tout comme un artisan. Faire de la scène, c'est mon impression du devoir accompli. Je me pose souvent la question si l'album " la vie de château" n'a pas servi de prétexte à la reprise de mes concerts ».

Pourtant, vous n'avez plus rien à prouver. Vous écrivez pour Henri Salvador, Jane Birkin, Florent Pagny, Ute Lemper, Johnny Hallyday !
« Sur scène, je suis à ma place. C'est un métier où il est difficile de tricher. Il y a l'interaction avec mon public. C'est ce décalage que je recherche. L'émotion est différente, elle est instantanée »

La vie de château 5e opuscule au nom d'Art Mengo paru en 2003, arrive après cinq ans de silence. Que s'est-il passé ?
« J'ai écrit pour les autres. Mais personnellement je voulais couper le rythme, album, tournées. Renouveler mon univers, me ressourcer ! Ma méthode de travail a changé, j'ai mon studio à la maison. Je travaille en pantoufles. C'est un confort énorme. La vie de château est composée de texte qui m'a percuté et qui ont inspiré en moi ces musiques ».

C'est quoi pour vous une bonne chanson ?
« Quatre minutes à rêver, et à faire rêver les autres. C'est un moyen de passer un bon moment »

Quelles sont vos sources d'inspiration ?
« Je ne compose pas les textes. Je suis conquis par un titre, une phrase, un texte. Je fonctionne à partir d'idées. Dans le titre "L'enterrement de la lune" qui est une métaphore, j'ai eu envie de composer dessus à partir du titre. J'ai fonctionné longtemps en duo avec Patrice Guirao, qui a fait mon éducation littéraire et qui me connaissait très bien. Avec mes nouveaux compositeurs Marc Estèves, Marie Nimier, c'est différent. Eux se sont pliés à ma façon de faire. Marc est à l'écoute, Marie propose »

On dit que vous êtes un baladin romantique mélancolique, qu'en pensez-vous ?
« Il se trouve peut-être dans mes chansons une part de moi-même. Sans jouer à l'acteur, c'est un idéal de moi. Dans le quotidien j'ai des défauts comme tout le monde »

Dans une de vos chansons " pendant que je cherchais" vous vous cherchiez, est-ce que vous vous êtes trouvé ?
(Rires) « Entre rhum et vodka, oui je pense que j'ai trouvé. C'est l'une des rares chansons où je chante en espagnol, pas assez au goût de ma mère ».

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