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3 Avril 2020
Le 4 mai 2005, j’avais rencontré Gilles Carron, alors entraîneur de l’équipe fanion féminine de l’Amicale Laïque Vénissieux Parilly Basket.
Gilles a été au début de mon parcours journalistique d’une patience à toute épreuve. Il a été pour moi, l’éducateur qui m’a fait comprendre que pour tout bon entretien, le principal était d’écouter ce que l’interviewé avait à vous dire.
Après Vénissieux, Gilles a entraîné diverses équipes iséroises et même ses enfants que j’avais vu grandir pendant 4 ans passés à ses côtés à commenter les exploits des « demoiselles de Parilly » comme je me plaisais à l’écrire.
Partie prenante dans la montée des basketteuses Nationale 2, Gilles Carron leur entraîneur préparait déjà la prochaine saison.
Gilles Carron est un entraîneur heureux. Douché par les supporters vénissians se deplaçant en nombre à Saint-Jean-Bonnefonds pour fêter la montée de l’équipe féminine .
Gilles a le triomphe modeste.
Arrivé lors de la saison 1998-1999 après la descente en NF3, il atteint enfin l’objectif initial négocié avec André Chaudesaigues : remonter le groupe en NF2.
Ce professeur d’EPS à l’Université lyonnaise Lyon 3, avait été conseillé par Pierre Grall aux dirigeants vénissians.
Entraîneur de Bourgoin puis d’Aubenas et de La Tour du Pin en N3, il touche au but avec cette montée dans une division dans laquelle il rêvait de manager.
Gilles Carron est un entraîneur à la Guy Roux, secret mais attachant.
Ses analyses à chaud d’après match sont de vrais bijoux pour les suiveurs du basket vénissian. Il a aussi peu à peu bâti une équipe qui sans être spectaculaire est devenue homogène et solide : « Je trouve le groupe remarquable. Nous sommes tous des travailleurs. Nous avons progressé peu à peu depuis notre retour en N3. C’est sûr notre jeu n’enflamme pas le public mais il est efficace »
Après avoir assuré le maintien qu’il claironne toutes les saisons, Gilles Carron démontre face à Charnay en déplacement et surtout contre Bellerive, que l’équipe peut se sublimer.
« C’était notre match référence. Cette saison tous les paramètres ont viré au vert. J’ai pu compter sur un gros effectif. Nous avons été épargnés par les blessures. Les apports des remplaçants comme Céline Roy, ont été déterminants. Sophie Aranda nous fait encore une très grande saison. »
Gilles Carron se projette déjà au mois d’octobre « Il va falloir recruter un vrai deuxième pivot dominant et une shooteuse à distance genre Florence Audier. Les pistes existent. Il est encore trop tôt pour en parler. Il nous faudra sans doute une joueuse supplémentaire de moins de 20 ans. Cette saison les jeunes ont pu jouer. En N2 la situation change. Je suis super-content mais je sais bien que les ennuis commencent »
L’ALVP sera le petit poucet de la compétition face au voisin du FC Lyon qui a déjà pour objectif la remontée en NF1.
Pour Gilles Carron cette nouvelle saison qu’il prépare déjà sera sans doute sa dernière à Vénissieux.
« Sept ans c’est long, les tactiques et les discours s’érodent. Je souhaite consolider le groupe en NF2, assurer le maintien. Il sera temps après de passer la main »
Après le départ du président André Chaudesaigues en 2004, celui de son entraîneur emblématique, un nouveau cycle commencerait pour ce club attachant.
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