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13 Avril 2018
Dix ans après l’avoir inauguré, Yannick Noah a fêté ce mercredi après-midi avec les adhérents et autres enfants provenant de maison de l’enfance, EPJ, centre sportif et adhérents de clubs de tennis vénissian l’anniversaire du site « Fête le Mur » situé à l’angle des rues Coblod et Allende.
Reçu par Andrée Loscos l’adjointe à la politique sportive, le fondateur président de l’association Fête le mur s’est montré égal à lui-même : simple, charismatique, disponible et facétieux au grand bonheur des cent-cinquante enfants présents.
Jeunes à qu’il a consacré un instant à échanger quelques balles, à prodiguer des encouragements et faire une longue séance d’autographes.
Pour cet anniversaire la Direction jeunesse et sports avait mis les petits plats dans les grands sur les deux courts et en dehors près de la Halle aux grains. Les enfants de la Maison de l’enfance Max-Barel, du Centre sportif Micheline Ostermeyer, de l’EPJ Charreard, du site « Fête le Mur » de Gerland , des clubs vénissians Tennis Club de Vénissieux et Moulin à Vent Tennis ont profité de nombreuses animations autour de la pratique du tennis mises en place et encadrées par les moniteurs du site et les ETAPS de la DJS.
« Ce dispositif situé en plein quartier sensible du Charreard accueille une cinquantaine d’enfants en moyenne par an et environ 400 depuis 10 ans Ces derniers peuvent pratiquer cette discipline pour 20€ par an. » nous confie Florent Carpentier le responsable du site à la DJS.
Tout près du filet dans le court où évolue Yannick, le Vénissian Aziz Zehari ancien salarié de la DJS mais surtout président régional de l’association Fête le Mur nous explique que sur les 5 sites de la région, le dispositif a fidélisé 302 enfants et une vingtaine d’adultes dont 40% de féminines.
Après avoir échanger quelques balles avec ce monument du tennis national, Assia, une jeune pratiquante nous fait part de son émotion
« Cela fait quinze jours que nous avons été prévenus que Yannick Noah venait. C’était une joie et un stress pas possible au moment des quelques échanges au filet avec lui. J’ai encore mon cœur qui bat la chamade »
Que dire de la fierté de Richard Aouni animateur mais surtout papa de Soulhia, une jeune vénissiane de 14 ans formée sur ce site et qui cette après-midi était la partenaire puis adversaire dans un mini- démonstration du vainqueur de Roland-Garros 1983. Soulhia est à ce jour le petit diamant du site vénissian, elle qui est désormais licenciée au TC Lyon et qui figure dans le top 10 français de la catégorie 14 ans.
« Ce site est un lieu de socialisation et de lutte contre l’exclusion. En dehors des heures d’occupation par l’association, il est ouvert à tous. Un peu trop d’ailleurs. Certains joueurs viennent de l’Isère y jouer pendant la période estivale. Un court gratuit cela n'est pas courant aux alentours. » nous affirmera son père Rachid
Après avoir rempli sa mission, Yannick Noah s’est confié aux médias, une équipe de TF1 était présente. Il a expliqué l’ampleur qu’a pris ce dispositif créé en 1996 et qui compte désormais 31 sites en France et 15 000 enfants inscrits. " Notre rôle est est avant tout à caractère social" insiste-t-il
Il évoque aussi la prolongation de l’accord avec la FFT, les bonnes relations avec les municipalités où sont implantés ces sites et son souhait de pérenniser ce projet. Il se montre dithyrambique sur les valeurs que peuvent porter le sport. « A travers le tennis, on essaye d’encadrer ces jeunes, de leur inculquer des valeurs qu'on peut retrouver dans le sport, mais pas seulement.»
Quant à la question d’un confrère, sur les réelles possibilités qu'ont ces jeunes d’atteindre le haut-niveau, Yannick Noah avoue que c’est compliqué mais que de bons joueurs sont passés à travers ce filtre à l’image de Soulhia Aouni et que l’essentiel est avant tout d'aider ces enfants à avancer dans la vie.
" 60 à 65 % des gamins qu'on accueille ont trouvé par la suite des emplois et en cela on est très content."
Yannick Noah, il y a quelques mois sur le colonnes de « Tennis actu » avait répondu à la question sur l'objectif de l’association et notamment sur son rôle de la lutte contre l’exclusion. « En 1995, il y a eu des émeutes dans les banlieues. Il y en a toujours, il y en a eu avant, il y en a eu après. A la fin, la question c'est ce qu'on fait en tant que citoyen pour ces banlieues. Il faut y aller. Il y a trop de gens qui en parlent et qui n'y ont jamais mis les pieds. En parler c'est bien, mais il faut y aller, il faut agir. ».
Une mission accomplie ce mercredi après-midi par cet immense champion, l’une des personnalités les plus appréciées des Français. On comprend pourquoi !
Yannick Noah où la joie de transmettre ce que lui ont appris ses idoles comme Arthur Ashe
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