Actu-Vénissieux / Sports Vénissians

La fin de saison est annoncée également au karaté, encore quelques compétitions lors des deux prochains week-end et les vacances seront là.  Nous avons rencontré Ghislaine Barbin présidente de ce club vénissian . Elle nous dresse un blan de cette saison 2012/2013 ou le Sen No Sen Karaté Vénissieux compte 304 adhérents dont 60 ceintures noires.

Quelle est le bilan sportif ?

Cette saison, nous avons été moins performants au niveau national que la saison précédente. Mais cela était attendu. D'une part parce que la saison précédente avait été exceptionnelle ; d'autre part parce que suite à un budget 2011-2012 déficitaire, nous avons été contraints de diminuer notre participation financière aux compétitions avec des répercussions sportives immédiates. Toutefois, il y a beaucoup d'éléments de satisfaction, notamment avec la victoire des espoirs masculins en Coupe de France, une équipe féminine junior - senior en pleine ascension et avec les belles performances de Majid Nekoul, en handikaraté. Au niveau régional, le Sen No Sen a continué à dominer : remportant entre autres le Trophée du Conseil Général (cinquième fois consécutive) et le Combiné RhôneAlpes et qualifiant 58 compétiteurs (29 féminines et 29 masculins) pour les coupes et championnats de France.

Quels projets avez-vous mis en oeuvre lors de cette saison ?

Sport au féminin et Body Karaté et l'accueil de jeunes handicapés de l'IME Jean-Jacques Rousseau

Depuis septembre 2012, à l'initiative du vénissian Grégory Lerebourg, nous proposons des entraînements de Body Karaté, enchaînements de mouvements de karaté sur fond musical.

Cette activité a trouvé son public, essentiellement féminin, composé à la fois de femmes déjà sportives cherchant une activité sportive complémentaire et de femmes revenant au sport. Ce projet a été récompensé dans le cadre de l’appel à Projet la Preuve Form’elle, le 8 mars dernier. Il s'inscrit dans un développement de la pratique sportive féminine que nous défendons depuis plusieurs années, tant pour les compétitrices que pour les sportives de loisir (par exemple Karaté Vénissiane). D'ailleurs, pour une association de karaté, notre association fait figure d'exception car 46 % sont des femmes contre 30 % au niveau national.

Mais nous ne comptons pas nous arrêter en si bon chemin. Nous sommes d'ailleurs très contents de pouvoir organiser une initiation à la self-défense la première quinzaine de juillet avec le CABV, YMMNE, Soleils des Quartiers et l'EPJ La Darnaise. Ce projet a lui aussi été récompensé par la preuve form'elle.

En ce qui concerne l'accueil de jeunes handicapés de l'IME Jean-Jacques Rousseau, depuis plusieurs années, Le Sen No Sen compte dans ses rangs des personnes handicapées,  physique, sensoriel, mental. Conscient de l'enrichissement que ces personnes apporte et voulant rendre disponible le sport à un public le plus large possible, nous avons proposé à l'Institut médico éducatif Jean-Jacques Rousseau de Vénissieux d'intégrer leurs sociétaires volontaires à nos entraînements. Si plusieurs d'entre eux avaient manifesté un intérêt lors des initiations, peu ont concrétisé en venant pratiquer toute l’année (trois personnes). Ce n'est pas tout à fait le succès espéré. Nous rediscuterons avec l'IME de cette action d'ici la rentrée prochaine.

Quel est votre bilan financier ?

Les comptes ne sont pas encore clôturés cette saison mais le bilan financier devrait être à l'équilibre. Ce n'est pas une obsession mais presque. Il y a tant d'exemples d'associations à l'avenir sportif prometteur et à la vie associative riche qui ont vu tout cela brisé pour des problèmes financiers.

Quels sont vos perspectives de dévéloppement ?

Si nous sommes largement soutenu financièrement par la ville de Vénissieux (subvention), il nous faudra la saison prochaine trouver d'autres financements, notamment par le biais des sponsors et mécènes. Nous préparons un dossier de présentation de notre association en collaboration avec l'OMS sur ce point. En effet, aux vues des compétitions disputées par d'autres clubs de karaté français et de la qualité et du travail de nos athlètes, je considère que nous devons faire plus d'efforts auprès de ces derniers, notamment pour les emmener dans des compétitions internationales : car ils ont le niveau, car c'est la meilleure façon de les faire progresser et parce qu'ils sont parfois privés d'une sélection en équipe de France par manque de cette expérience internationale. L'été et le début de saison s'annoncent donc studieux pour nous, dirigeants du Sen No Sen !