Du lundi au vendredi de cette semaine, le Sen No Sen Karaté a organisé au gymnase du centre la manifestation « Karaté Vénissiane »
Un stage d’initiation gratuit à la pratique de la discipline pour les femmes de 12 à 77 ans. « L’objectif était de faire sortir les femmes vénissianes de leurs foyers pour les faire venir faire du sport » explique Marin Claude Barbin une des dirigeantes du club vénissian.
En fait, 4 personnes habitant la commune ont fait la démarche de venir s'inscrire. Bien trop peu ! Le club a ainsi étendue la zone de
provenance de ses stagiaires. Au total une douzaine de femmes ont occupé quotidiennement le créneau horaire libéré au gymnase du Centre
« Ceci dit ce n’est pas parce qu’elles n’habitent pas Vénissieux qu’elles ne viendront pas
au club ultérieurement. » renchérit Marie-Claude
Sur les tapis bleutés, ce jeudi, Karim Khamla et d’autres animateurs du Sen No Sen enseignent les gestes de base de la self défense et
aussi du karaté sous une forme ludique. L’intensité est manifeste. Les stagiaires féminines transpirent à grosses gouttes. Toutes les femmes présentes découvrent la discipline
L’impact du stage est positif pour le club vénissian. « Celles qui sont venues sont très intéressées essentiellement par la pratique de la self-défense. Les femmes d’un
certain âge voient cela d’un bon œil car cela débouche immédiatement sur une possibilité de se défendre. Lors de cette semaine , il n’y a pas la même rigueur sportive que lors de la
pratique traditionnelle. Le karaté vu de l’extérieur est très strict voire rébarbatif. » argumente la dirigeante
« L’exemple de l’année dernière, est une bonne base. Cela nous a valu des inscriptions féminines inattendues. Essentiellement des femmes qui ont vu la communication que nous avons faite sur l’action. Ce sont principalement des mères de famille venant accompagner leurs enfants. » ajoute Marie-Claude. Si le karaté semble véhiculer une image masculine, la discipline s’ouvre de plus en plus à la pratique féminine. Au niveau national, le pourcentage s’échelonne désormais à 30% de femmes. Au Sen No Sen cela se chiffre à 42% la saison dernière. Un fort taux de féminisation qui se traduit à tous les niveaux, : loisirs, compétitions.
Tout va donc dans le meilleur des mondes pour l’association vénissiane : « Oui et non. Le problème est d’ordre matériel. Nous occupons un créneau horaire (10 à 12h) qui ne permet pas de toucher le maximum du public féminin. Vers 18h cela serait plus profitable. Mais vu que le club a repris les entraînements, c’est un peu le serpent qui se mord la queue. Les installations ne sont pas extensibles Je tiens à conclure que la saison dernière, nous avons pu ouvrir un groupe de débutantes femmes. C’était une première. Cette saison, on espère recréer un. »
Les réactions de quelques participantes :
Marguerite 70 ans
C’est ma première participation. Je suis présente tout bonnement parce que cela me permet de faire du sport et notamment de la self défense. A mon âge 70 ans, il vaut mieux faire attention. Je n’ai pas peur dans la rue. Je circule librement mais on ne sait jamais. C’est un très bon sport car toutes les articulations travaillent.
Cecilia 52 ans
Je suis venue car je connais l’entraîneur. Une personne qui se donne beaucoup pour la discipline. A force d’en entendre parler, j’ai franchi la porte du gymnase. Personnellement je pratique d’autres sports et je voulais essayer le karaté. Mon objectif, c’est de rester en forme. J’avoue que désormais plus à l’aise pour me sortir d’une mauvaise passe. Pourquoi ne pas joindre l’utile à l’agréable.
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