Les caisses à savons et Vénissieux c’est une vieille histoire. Les anciens se rappelleront les années 1980, la
foule et les courses folles sur la rue Paul Langevin cette rue toute en descente avec une arrivée jugée sur l’avenue Jean-Jaurés. Depuis ces bolides se sont perfectionnés, pris
de la vitesse, certains ont été flashés à plus de 118 h/h, Fini le folklore, la discipline a sa fédération, ses courses, son championnat d’Europe. A Vénissieux, un club perpétue la tradition et David Maurin directeur dans la vie d’une maison de l’enfance est son président
Rencontre au 12 rue de l’Industrie la bien nommée, siège et atelier de
l’association
Caisses à savons Vénissieux, c’est combien d’adhérents ?
« Le club se compose d’une cinquantaine d’adhérents. Il y a une vingtaine d’enfants et d’adolescents qui courent. Le plus petit a 5 ans. Il y aussi une dizaine d’adultes. Nous avons aussi des gens qui viennent nous aider pour la fabrication de ces mini-bolides»
Qu’est-ce une caisse à savon ?
« C’est un mini-kart sans moteur. On utilise l’inertie d’une pente pour faire des courses. »
Quels sont les objectifs de votre association ?
« Fabriquer des caisses à savons avec les enfants et les parents et ensuite faire les courses nationales. Nous participons à un championnat régional avec dix à quinze courses par an. Les meilleurs sont qualifiés pour aller en championnat de France puis après les tout meilleurs iront au championnat d’Europe. Cette année ils ont eu lieu en Italie. La priorité chez-nous est que les enfants se fassent plaisir. Qu’ils bricolent leurs engins. On ne veut pas de « casse-cou »
Quel est l’investissement pour construire un petit bolide ?
« De 500 à 2000 euros. Ce qui revient le plus cher est la partie
mécanique. Les roues, le freinage. Chez-nous c’est tout fabriqué maison. »
Comment faîtes-vous ?
« On dessine et on fabrique nos jantes dans de l’alliage d’aluminium. Des collègues nous
aident à réaliser certains usinages. Les pneus proviennent de petits scooters ou de brouettes. L’habillage est en fibre. Nous fabriquons nos moules. A Vénissieux nous sommes l’un
des rares clubs en France à fabriquer tout de A à Z. »
Qu’est-ce qui est important dans cette fabrication ?
« On recherche la relance de la roue. Le minimum des frottements au niveau des roulements et l’aérodynamisme dans l’habillage. Les caisses à savons se composent de plusieurs catégories. Avec un seul pilote , deux pilotes , des catégories petits à adultes. Il existe aussi la catégorie bob-cart identique au bosleigh . La catégorie side-car et enfin la catégorie carioli tout en bois avec un pilote devant et un freineur derrière. »
Est-ce que la discipline est accidentogène ?
« Il y a très peu d’accidents. Les pistes sont très protégées. Les caisses sont protégées. Les casques sont obligatoires. La fédération a fait le ménage sur ce plan. C’est très règlementé. »
Est-ce que la municipalité vous subventionne ?
« Oui, le club reçoit une subvention annuelle de 3000 euros et ils nous mettent à disposition les locaux que l’on occupe. On organise tous les ans une manifestation avec la municipalité. Dans un futur proche, si la V19 le permet, nous aimerions bien organisé une épreuve nationale. »
Le mot de la fin :
Dans la famille des « caisses à savons » règne un excellent esprit. La troisième mi-temps existe aussi chez-nous.
A noter :
Le fils à David Maurin, Yann est champion de France de la discipline
Photos :© Sports Vénissians et Comité du Rhône Caisses à
savons
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