Partager l'article ! Constats, reflexions et préconisations pour le sport vénissian: « Nous avons besoin de penser le sport dans sa pratique, dans l’émergence d ...
« Nous avons besoin de penser le sport dans sa pratique, dans l’émergence de nouvelles disciplines, mais aussi de la place
qu’il occupe au sein de la cité et au centre de l’espace public. » ainsi s’exprimait ce samedi matin au boulodrome Robert-Legodec, Michele Picard la maire de Vénissieux dans son
discours inaugural des 5e Rencontre Ville / Office Municipal du sport / Mouvement sportif.
Trois heures consacrées par une une soixantaine de dirigeants de clubs sportifs à des
thématiques aussi variées que : Professionnalisation du mouvement sportif et sa gestion ; la mise en œuvre du principe de continuité éducative ; l’évaluation de
l’utilisation des équipements sportifs.
En présence de l’adjointe aux sports Andrée Loscos et du président de l’OMS : Patrick Prade et diverses
autorités communales ou extra-communales, les divers acteurs du sport vénissian ont pu assister à la présentation du travail effectuée par les différentes commissions de l’OMS.
Ensuite lors de tables rondes les intervenants ont pu aller au cœur de la thématique choisie.
Les échanges ont été nombreux et riches comme dans celui : Professionnalisation du mouvement sportif et sa
gestion où une vingtaine de représentants de club sportifs ont pu débattre sur les exigences imposées au clubs par le pouvoir sportif ;
Gilles Clauss (VHB) , Jean-Louis Perrin(AFA) qui ont embauché des chargés de
développement de leur discipline ont évoqué les difficultés éprouvés pour pérenniser ces emplois. Marie-Claude Barbin (Sen No Sen Karaté s’est plutôt interrogée : « Je ne vois pas
comment une structure comme la notre peut se permettre d’embaucher». Christine Thiebault a affirmé la responsabilité éducative qu’ont les clubs vis à vis de ces jeunes pour les amener à un
vrai emploi.
Après un bref retour sur l’histoire de la loi régissant le sport, Bachir Salmi président de la commission formation au sein de l’OMS a été plus catégorique « Les clubs sont passés de
l’âge de pierre à l’âge de bronze sans aucun accompagnement. Comment les bénévoles peuvent-ils faire pour gérer ces changements et appliquer la nouvelle réglementation
alors qu’ils ont la tête dans le guidon. » précisait-il. Pour Bachir Salmi, le milieu sportif s’est fait spolier ses recettes et de citer en
exemple le détournement initial des objectifs du CNDS(1) qui devait financé au départ les clubs amateurs et qui ne financent plus que les grandes infrastructures sur le
territoire. Pour Ingrid Carbuccia de l ‘OMS : , il y a eu une vrai reconnaissance de l’état d’un vrai secteur économique. Kevin Campion (AFA Feyzin-Vénissieux) a
évoqué ses problèmes économiques d’athlète de haut-niveau. Pas facile pour une discipline comme la marche athlétique d’avoir les mêmes retombées économiques par exemple d’un footballeur professionnel où celle d’un pilote de F1. « Je
ne serais vraiment aidé que si je deviens champion du Monde» précisait ce champion.
Andrée Loscos a affirmé que l'Etat nétait interessé que par le classement des fédérations qui rapportent des médailles olympiques.
Dans les préconisations retenues il y a été question de mutualisation des moyens, des équipements , voire des
créneaux horaires, de la création d’une structure vénissiane afin de collecter les subsides du Fond Social Européen.
Car le nœud du problème reste le financement du sport et comme l’affirmait Bachir Salmi c’est que les collectivités
territoriales ont de plus en plus d’obligations, tout comme les fédérations ont de plus en plus en plus d’éxigences vis à vis des clubs sans budget pour l’accompagner. «Le milieu
fédéral spolie la base. Jusqu’à quand le milieu sportif va-t-il se laisser faire ? »
Comme l’a affirmé Michèle Picard dans son discours inaugural quels sont les moyens pour financer le
sport « L’état se désengageant, le sport est financé en France par l’Etat à hauteur de 12% contre 31% pour les collectivités locales et environ 47% par les ménages… Les politiques
d’austérité (4, 5 milliards d’euros de concours de l’Etat en moins pour les collectivités d’ici 2015) menacent nos dispositifs de cohésion sociale et d’aménagement du territoire : la
culture, le sport, les politiques sociales sont clairement visés …»
En conclusion de cette manifestation et avant un buffet gouteux, les participants ont applaudi la remise de la ceinture de champion de France cadet de boxe amateur à Ishane Taguine (Espace Sports Boxe) parrain de cette 5e rencontre.
Les photos :