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Actu-Vénissieux / Sports Vénissians

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Expulsions locatives à partir du 1 juin : Vers un tsunami social ?

Face à la crise sanitaire, l’État a décidé que la trêve hivernale des expulsions locatives est repoussée de deux mois. Elle prendra fin au 1er juin 2021, au lieu du 1er avril.
Pour protéger les personnes menacées d'expulsion locative, les propriétaires concernés seront indemnisés.
Pour anticiper la sortie de trêve, des mesures exceptionnelles sont annoncées : 
les expulsions seront échelonnées avec le concours de la force publique pour maintenir les personnes fragiles dans leur logement ; les bailleurs publics ou privés seront systématiquement indemnisés ; une solution de relogement ou à minima d'hébergement sera proposée à tous les locataires expulsés.



Une décision politique incompréhensible pour Michèle Picard, Maire de Vénissieux qui a écrit ce 30 avril au Premier ministre Jean Castex. 

« En février dernier, j’avais attiré votre attention sur les conséquences désastreuses de cette crise, notamment dans les villes populaires déjà fortement impactées par le chômage et la paupérisation » souligne Michèle Picard.

L’élue vénissiane ajoute qu’à ce jour la France compte plus 9 millions de personnes pauvres, soit un million de plus qu’il y a 10 ans. Des chiffres alarmants qui figurent sur le dernier rapport sur le mal-logement de la Fondation de l’Abbé Pierre.
 Un constat que font aussi les différentes associations solidaires comme le Secours Populaire.

« Aux millions de nos concitoyens déjà fortement impactés par la crise du logement, se rajoutent ces familles jusque-là épargnées qui, confrontées à une perte de revenus, n’arrivent plus à payer leur loyer et viennent s’ajouter à celles déjà en situation d’impayés. Déjà fortement mobilisés pendant la crise, les services publics se sont retrouvés surchargés de dossiers d’impayés de loyer et ont dû faire face à de nouvelles demandes » ajoute la Maire de Vénissieux.

Pour l’élue qui se bat depuis de nombreuses années, contre les expulsions locatives, notamment en prenant des arrêtés les interdisant sur le territoire de la commune, il faut face à l’urgence sociale, prendre toutes les mesures pour assurer aux personnes en situation d’expulsion un logement pérenne, comme l’État s’y était engagé.

Michèle Picard conclut cette missive en demandant la prolongation de la trêve hivernale et qu’aucune expulsion locative n’ait lieu cette année.

Pour mieux comprendre :
Dans sa lettre Michèle Picard explique que : « Les commissions de prévention des expulsions (CCAPEX) commissions de surendettement et commissions de médiations DALO ont connu un fonctionnement réduit, voire inexistant. Le nombre de dossiers déposés devant les commissions de médiation a baissé de 40% pendant le confinement,  entre avril et juillet 2020, seuls 260 menaces reconnus prioritaires au DALO ont pu accéder à un logement, soit moins de la moitié du rythme observé sur le seul mois de janvier 2020…Dans une circulaire du ministre de la ville et du logement annonçait « que seules les procédures d’expulsions locatives adossées à des possibilités de relogement opérationnel seraient mises en œuvre à partir de juillet » Une circulaire qui n’a été que partiellement respectée.  En effet, parmi les 3500 ménages expulsées, peu ont été relogés. »


La reprise des expulsions locatives le 1er juin engendrera inévitablement un tsunami social pour Michèle Picard, maire de Vénissieux - Photo: DR

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