Alerte sècheresse sur les eaux souterraines de l’Est-Lyonnais

Les faits :
Le 7 avril 2021, les membres du Comité Départemental  de Gestion de la ressource en eau ont  émis un avis  favorable au placement en vigilance de la nappe du pliocène Val de Saône et en alerte de la nappe de l’Est-Lyonnais – couloir d’Heyrieux
Le 13 avril, la Direction départementale des territoires de la Préfecture du Rhône a pris acte et émis un arrêté relatif à la mise en situation de vigilance sècheresse  des eaux souterraines de ces deux zones
Ce présent avis est affiché dans toutes les mairies et bien évidement en mairie de Vénissieux.

Les météorologues et les climatologues s’intéressent aux précipitations surfaciques  soit la hauteur moyenne  de précipitation tombée sur une superficie donnée  au cours d'un intervalle donnée. En revanche, agriculteurs, agronomes, écologues ou hydrologues sont attentifs à la précipitation efficace , qui ruisselle et atteint les cours d'eau ou bien qui demeure dans le sol disponible pour la végétation

Or en  cette fin avril, début mai, malgré les apparences et si la situation pour les eaux superficielles et leur nappe d’accompagnement est satisfaisante; Il n’est pas de même pour la situation des eaux souterraines.

Les mesures :
L’arrête préfectoral induit des contraintes. Il invite  les usagers – particuliers, industriels, agriculteurs, collectivités – à une utilisation économe pour préserver les usages prioritaires.
L’alerte qui vise le couloir d’Heyrieux dépasse le stade de la sensibilisation.
Des mesures de restriction d’usage de l’eau s’appliquent aux usages professionnels y compris agricoles, avec une réduction des prélèvements dans les nappes de 25 %. Les usages domestiques et d’agrément sont, eux aussi, visés par des mesures de restriction, quelle que soit l’origine de l’eau.Les lavages de voiries et de voitures sont interdits, tout comme le remplissage des piscines, et l’arrosage des jardins n’est autorisé qu’entre 20 heures et 8 heures (à l’exception des potagers).

Pour aller plus loin :
«  Les hydrosystèmes sont au cœur des problématiques de  anthropocène( l'anthropocène est une époque de l'histoire de la Terre qui a été proposée pour caractériser l'ensemble des événements géologiques qui se sont produits depuis que les activités humaines ont une incidence globale significative sur l'écosystème terrestre) non pas uniquement parce que le changement climatique impactera de manière prépondérante les dynamiques hydriques, mais bien parce que les pratiques extractivistes ont conduit à leur surexploitation et à leur pollution. Les politiques modernes de gestion de l’eau, qui oscillent entre abandon partiel du tout technique, tentatives de restauration écologique et gestion intégrée des ressources constituent un exemple pour les autres domaines de l'anthropocène (forêt, océan, climat, agriculture…), y compris dans les divergences de diagnostics environnementaux »  soulignent les géographes David Blanchon et Frédérique Blot dans la Dictionnaire critique de l’anthropocène coordonné par le groupe Cynorhodon comptant 16 géographes (CNRS édition).