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Actu-Vénissieux / Sports Vénissians

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Le toujours plus et le toujours moins

En pleine pandémie, les mille personnes les plus riches du monde ont retrouvé leur niveau de richesse d'avant celle-ci en seulement neuf mois alors qu' il pourrait falloir plus de dix ans aux personnes les plus pauvres pour se relever des impacts économiques. 
Alors que l’ONU et le Fond monétaire international (FMI) suggèrent une taxe sur les plus riches et les entreprises les plus prospères, en France, on se démarque. 
C’est ainsi qu’à partir du 1er juillet 2021 une reforme de l’assurance chômage sera appliquée.
L'Unédic a publié une étude où cet organisme estime les effets à venir de cette nouvelle reforme, dont les règles du calcul du salaire journalier de référence (SJR) seront modifiées 
Celui-ci est utilisé pour le calcul de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE). 

Le décret du 30 mars 2021 relatif à la réforme de l'assurance chômage prévoit les mesures suivantes, applicables dès le 1er juillet 2021 : 

- un nouveau calcul du salaire journalier de référence (SJR, voir lien ci-dessous) 

- une dégressivité de l'allocation versée par Pôle emploi à partir du 9e mois d'indemnisation 

- la durée minimale d’affiliation maintenue à 4 mois pour l'ouverture de droits

Si la situation économique s'améliore en octobre, deux de ces mesures seront durcies : une dégressivité de l'allocation versée par Pôle emploi dès le 7e mois d'indemnisation, la durée minimale d'affiliation remontée à 6 mois pour l'ouverture de droits

Le durcissement des nouvelles mesures (allongement de la durée de cotisation à 6 mois, dégressivité des allocations dès 7 mois...) interviendra à partir d'octobre 2021 si deux critères sont réunis : une baisse de plus de 130 000 demandeurs d'emploi en fin de mois de catégorie A (DEFM A) au cours des 6 derniers mois (hors périodes de confinement national strict d’au mois 4 semaines) ; un nombre de déclarations préalables à l’embauche (DPAE) de plus d’un mois (hors intérim) supérieur à 2,7 millions sur 4 mois consécutifs. 

Selon l'étude de l'Unédic, les prévisions économiques actuelles permettent d'anticiper une amélioration de la situation de l’emploi au 1er semestre 2022. Cependant, l'organisme ne peut pas anticiper le moment où ces deux conditions seront réunies car cela dépendra essentiellement des mesures sanitaires et du rythme de la reprise économique. 

Selon l'Unédic, environ 2,8 millions de personnes ouvriront un droit entre juillet 2021 et juin 2022. Parmi elles, près de 300 000 ouvriront un droit avec les règles actuelles, en raison d’une fin de contrat de travail antérieure au 1er juillet 2021.

Les  demandeurs d'emploi qui seront concernés sont surtout ceux s'inscrivant à la suite de contrats courts ou de mission d'intérim. 

Parmi les personnes qui seront impactées par le nouveau calcul du SJR : 

- plus de 8 sur 10 auront perdu un CDD ou un contrat d’intérim, tous les niveaux de diplôme sont concernés

- 14 % recherchent un emploi dans les "services à la personne et à la collectivité", 13 % dans le "transport et logistique", 13 % dans le secteur "Commerce, Vente et Grande distribution", 10 % dans "l’hôtellerie-restauration, le loisir et le tourisme

Les nouvelles règles de calcul du SJR, conduiront à indemniser moins les allocataires, mais sur une durée plus longue, en maintenant ou en améliorant le capital de droits.  L'Unédic estime qu'environ 63 % des allocataires qui seront impactés par la réforme au cours de la première année bénéficieront d’une indemnisation totale inférieure tandis que 23 % percevront une indemnisation supérieure.

De plus, selon une étude de cas réalisée par l'Unédic, sur la demande du syndicat Force ouvrière (FO), les durées de chômage partiel, de congé maladie ou de congé maternité ne seront pas totalement neutralisées, ce qui va minorer l'allocation chômage. Autrement dit, avoir été en chômage partiel, en congé maladie ou maternité pourrait réduire le montant de l'allocation chômage. 

«  La seule étude des conséquences de la réforme amendée, c’est celle-ci et elle prouve que la situation est pire que ce qu’on craignait», s’inquiète auprès du journal Libération  le représentant de la CGT au bureau de l’Unédic, Denis Gravouil.

Pour le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger  : «à vouloir réformer à tout prix de façon anachronique, (...) on tape sur les chômeurs et on a fait une politique du doigt mouillé» déplorait-il sur RMC.

Au total, 1,7 million de personnes seront affectées négativement par cette seconde partie de réforme, dont la première est entrée en vigueur en novembre 2019. 

1,7 million de personnes seront affectées négativement par cette seconde partie de la réforme de l’allocation chômage

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