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Actu-Vénissieux / Sports Vénissians

Toute l'actualité de la vie sociale, économique, politique, sportive et culturelle de Vénissieux

Le bal des hypocrites

Les médias ne parlent plus que de cela.  Super League, par ici, ligue des Champions UEFA par là.
Les arguments des uns, les contre arguments des autres font les choux gras de la presse dite « mainstream ».
Le sport spectacle est étalé tel le beurre d’avant la confiture sur une tartine plutôt indigeste.
Les mots traître, vendus… sont catapultés ici et là comme de litotes.
On s’emporte, on s’étripe, chacun vend sa camelote hors de prix pour le commun des mortels.
Ces combats de nantis, cela m’a fait penser  de prime abord aux Croisades. Qui est  le bon et qui est le méchant?
Dans leurs argumentaires, chacun évoque les valeurs du sport, alors qu’autant les uns comme les autres n’en ont qu’une pâle idée. Où plutôt si, celle corrélée à leur porte-monnaie qui est en inflation constante pour tous. 
Car la soupe servie  est plutôt riche et le mot est faible dans cette affaire.
Quant au football, celui  joué aux bas des tours de banlieue , dans les villages,  sur des terrains qui n’ont de stades que le nom, tous ces défenseurs de l’ordre et de la morale footballistique, ils s’en tapent le coquillard.
Peut-être même que le mot bénévolat leur est étranger. Pour toutes ces personnes, le plaisir de lever un dimanche matin  aux aurores, aller chercher avec son véhicule personnel  deux ou trois gamins en dehors du sien pour que ces jeunes puissent assouvir leurs passions, ces gens-là; ce plaisir gratuit ils ne le connaissent pas
 
L’UEFA jette l’opprobre sur des clubs ultra-riches, alors que grâce à ceux-ci le caviar était servi à tous leurs repas. Image  bien sûr ! L’UEFA, le chevalier blanc du football européen, quel doux euphémisme lorsqu’on suit de près les affres de cette institution.
Comme dirait Brel, il y aussi les autres, la Super League, un Super 12 (ce matin, paraît-il  leur nombre a fondu) qui veut une plus grosse part du gâteau. Est-ce répréhensible dans un système où l’argent  est brandi  en étendard? Eux, ils n’en auront jamais assez.
J’ai entendu le mot ruissellement dans la bouche d’un analyste du football pour parler, de celui d’avant le "scandale".
Un mot, moi qui me fait bien rire. Si le football professionnel finance en France, une partie du football amateur, celui-ci ne le doit qu’à la volonté d’une ministre du sport qui s’appelle Marie-Georges Buffet. Une communiste qui a imposé une loi qui donne des cauchemars à l’élite du football français.
Pour le reste arrêtons les hypocrisies ! Soit disant le football d’avant était mieux !
Le football est dénaturé en France depuis la création du professionnalisme en 1933. L’ Europe avec l’arrêt Bosmann, l’UEFA avec toutes ses réformes de la Coupe aux grandes oreilles en ont  fait un luxe réservé aux plus riches. De football, ces  dirigeants n’en ont cure,  leur credo est le pognon et plus il y en a, mieux c’est!

Quant aux chroniqueurs défenseurs de la veuve et des orphelins , s’il vous plaît un peu de décence.
Les adverbes formidable, sensationnel, fabuleux, épique dont vous  ne connaissez plus les nuances, vous les utiliserez à nouveau lorsque vos médias décrocheront la timbale de ces droits du nouveau championnat qui tôt ou tard, verra le jour  Arrêtez de jouer les Tartuffes, là aussi la Coupe est pleine .

Finalement, il n’y a que l’amateur de football  qui me peine. Celui qui le dimanche dans des ligues sans pognon assouvissent leurs passions. Celui qui paye (quand il le peut)  pour voir un spectacle souvent insipide et  trop  cher. Un spectacle fractionné détenu par plusieurs médias et où le client passe de plus  en plus fréquemment  à la  caisse. Une addiction qui se paye toujours plus chère.
Ne parlons pas de ceux qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts et que la crise économique qui suit celle sanitaire, essorera un peu plus. Ne leur parlez-pas du football à la télé. Ces gens et ils sont nombreux vont à l’essentiel : manger!

Combien de repas pourrait-on offrir aux nécessiteux avec les salaires mensuels d’un Neymar ou MBappé? Une équation qui aurait du sens à être posée par ces chroniqueurs footballistiques si prompt à défendre un football où les chiffres des transferts donnent le tournis.

Comme a dit Philippe Sollers : Nous sommes dans un monde et une vie de tartuffes et dans une société d’anciens affranchis qui n’ont jamais eu qu’une idée en tête : se dissimuler derrière un ordre terre à terre où il est interdit à quiconque de dire qu’il y voit plus loin que le bout de son nez.

L'argent régit le football depuis des décennies

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