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Actu-Vénissieux / Sports Vénissians

Actu-Vénissieux / Sports Vénissians

Toute l'actualité de la vie sociale, économique, politique, sportive et culturelle de Vénissieux

Pour une production agricole de proximité

Ce dimanche soir, le président Emmanuel Macron a annoncé que le bout du tunnel de la crise sanitaire était en vue et que l’économie doit se relancer.
Tout le monde n’ignore pas les dégâts que celle-ci a occasionné dans divers secteurs  : santé, éducation, économie… Secteurs qui soi dit en passant étaient déà impactés avant la crise sanitaire.
Concernant  la consommation, si le Français confiné a pu avoir des difficultés à s’approvisionner notamment à cause de quelques angoissés, alors que les grandes surfaces avaient du stock ,  il a  pu néanmoins se rendre à l’évidence que la fermeture de nombreux marchés avait accentué la fragilité des liens entre l’agglomération lyonnaise et son bassin agricole.
Beaucoup de personnes ignorent que l’autonomie alimentaire du territoire urbain lyonnais est inférieure à 5%.  Étonnant ? Non, pas tant que cela, à l’ère de la mondialisation !
Pourtant la production agricole de la  région est l’une des variés de France (fromages, œufs, fruits, maraîchage, céréales, viandes…). Sa qualité est reconnue.
Fabienne Marguiller vice-présidente de l’association FRACTURE qui fédère les associations de défense de l’environnement de 29 communes du Sud-Est lyonnais nous explique la problématique qui risque de se poser aux habitants en cas de crise majeure dont on sait désormais que plus aucun pays n’est à l’abri.
« Pendant la crise sanitaire, les producteurs autour de Lyon n’ont pas pu écouler leur production vers la restauration collective puisque les écoles étaient fermées, par ailleurs de nombreux marchés en ville, de restaurateurs et de cuisines centrales n’ont pas rouvert. On voit des aberrations : d’un côté des paysans à 50 km autour de Lyon obligés de détruire leur production faute de débouchés, et de l’autre des consommateurs urbains qui ont beaucoup de mal à être approvisionnés en filières courtes. Cette crise sanitaire a mis donc en évidence la fragilité des liens entre l’agglo lyonnaise et son bassin agricole » explique-t-elle
« Notre association a toujours défendu les achats de proximité. La crise du Covid-19 pourrait contribuer à une prise de conscience collective : faire autrement. » ajoute-t-elle
Alors comment sortir de cette absurdité lorsque, comme nous l’écrivions dans notre préambule, l’autonomie alimentaire du territoire urbain lyonnais est inférieure à 5 % !
« Pour éviter cette aberration, en avril dernier, une centaine d’acteurs de l’alimentation régionale avaient demandé à David Kimelfeld  de doter  la Métropole, dont il est toujours président, d’un Marché d’Intérêt Métropolitain public, en plus du marché de gros de Lyon-Corbas (privé), afin que les productions de nos agriculteurs puissent être réorientées vers une consommation locale, de grande ampleur » conclut Fabienne Marguiller.
À noter que l’association FRACTURE est reconnue dans les domaines de l’environnement, des mobilités, des sites classés Seveso, du trafic routier, et du fret ferroviaire. Ses batailles juridiques sont attentivement suivies : d’abord un recours en justice mené avec les Amis de la Terre a été gagné contre l’État français, celui-ci n’ayant pas suffisamment agi contre la pollution dépassant les seuils et impactant les habitants du bassin lyonnais entre autres. Ensuite son combat en cours contre la construction de l’entrepôt géant d’AMAZON dans l’Est lyonnais est actuellement en appel.  Pour FRACTURE ce dépôt ne ferait que croître localement le trafic de millier de camions et de camionnettes livrant des produits fabriqués de par le monde.

La crise sanitaire a accentué la fragilité des liens entre l’agglomération lyonnaise et son bassin agricole

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