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Actu-Vénissieux / Sports Vénissians

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Toute l'actualité de la vie sociale, économique, politique, sportive et culturelle de Vénissieux

Les je et les nous

Il fut un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître où j’étais élève au collège d’enseignement technique de Villefranche-sur-Saône. À l’époque, j’avais un professeur de français au doux nom de Picano. Cette matière dans notre cursus ne possédait qu’un petit coefficient et si certains élèves y allaient à reculons, moi comme quelques autres, nous y prenions du plaisir.
On peut être un bon enseignant, mon Monsieur Picano évoluait dans l’excellence. C'est ce professeur qui m'a fait comprendre qu'il y avait une autre vie pour  la langue et la grammaire française en dehors de mots usités dans les matières techniques.

Je me rappelle notamment quelques cours sur le bon usage des prénoms.

Mon maître n’y allait pas de main morte. Avec lui, les pronoms qu’ils soient toniques ou pas, prenaient du galon. En bon hussard noir de la République, il nous magnifiait l’incommensurabilité de la langue française et les pronoms étaient pour lui ses généraux.

En première ligne de la grammaire française, j’en avais retenu deux particulièrement : je et nous.
Non pas que les autres me déplussent. Mais, le tu, je le trouvais familier, vous trop aristocratique et les, il, elle ou ils et elles, trop vastes.

J’adorais le nous car il définissait une entité, un collectif, et bien que le  je, tintais trop individualiste, je l’adorais lorsque accompagné d’une apostrophe et conjugué il précédait le verbe amour.

Monsieur Picano, nous serinait  à longueur d'année sur l’importance de leur usage et nous promettait mille sévices, si par mégarde, nous dévoyions  leur sens.

« Lorsque vous les employez, assumez-les. Et surtout employez-le à bon escient » expliquait-il.

En ce début du mois d’avril, j’ai été consterné, lorsque j’ai entendu un mauvais emploi, du nous à la place du je. Des contre-sens à répétition qui ont  fait resurgir en moi l'image de mon bon maître.
Celui-ci qui avait dû être militaire avant d'être pédagogue aimait nous répéter  : « Attention au bon usage du pronom, quoiqu'il est vrai que dans ce bas monde, les je sont plus nombreux que les nous, surtout quand il s'agit de se mettre en valeur et inversement quand il s’agit d’être en première ligne ».

Tournicoti, tournicoton, mon brave Monsieur Picano !

Du bon usage des pronoms

Du bon usage des pronoms

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