Ce dimanche avait lieu au gymnase Jacques Anquetil, le challenge de la ville de twirling-bâton. organisé par Vénissieux Twirling-bâton. Nous avons rencontré Valérie Girodon sa présidente.
En ces temps de disette financière, nous avons voulu savoir comment cette petite association faisait. Un question-réponse fort intéressant avec une personne fort suympathique pour qui le mot social a une grande importance.
Comment se porte le club ?
Il va plutôt bien. Nous poursuivons notre petit bonhomme de chemin. L’effectif reste stable. Stéphane Moreira est qualifié pour les championnats d’Europe.
Et financièrement ?
Notre discipline exige beaucoup de frais de déplacements et d’hébergement. Les transports en bus sont chers.
Êtes-vous aidés par la municipalité ?
Nous avons la subvention annuelle de 4200€. Nous essayons ensuite de taper à toutes les portes. Tant qu’il y avait le Conseil général, cela allait. On verra avec la Métropole. Pour s'en sortir, nous organisons beaucoup de manifestations tels que lotos ou cette compétition. Nous essayons par tous les moyens de faire rentrer de l’argent. En ce qui concerne les transports, nous avons essayé d’économiser en utilisant des voitures personnelles mais après une compétition de 9 à 10h, c’est très dangereux.
Comment faîtes-vous avec un effectif d’une trentaine de licenciées donc une faible rentrée d’argent par les cotisations et avec des déplacements dans toute la France pour équilibrer votre budget ?
Nous avons un principe de ne pas demander aux familles de participer à ces voyages. De payer le bus ou l’hébergement Avec 4 ou 5 déplacements dans l’année cela deviendrait vite compliqué pour ces familles. Nous sommes une discipline avec un effectif réduit mais pas un sport pour riches. Les filles ne payent que leurs repas, leur petit-déjeuner mais le club a toujours essayé et c’était valable sous la présidence de mon père que les filles ne payent pas les déplacements; Je m'y tiens à mon tour.C’est pour cela que nous organisons de nombreuses manifestations afin de financer ces déplacements.
Quel est le prix d’une cotisation chez-vous ?
Une centaine d’euros
Multiplié par 30, cela ne fait que 3000€ avec les 4200€ de subvention cela ne fait que 7200€. Expliquez-nous comment vous arrivez ?
On économise également sur la confection des costumes. Nous achetons certes la matière première, mais ma mère et une fille du club cousent. C’est déjà une économie de 5000€ sur le budget. On négocie ensuite les prix comme tout le monde. Pour les hôtels , ben c’est toujours à celui qui nous fait le prix le plus avantageux pour notre porte-monnaie. Des fois, nous tombons sur des hôtels qui proposent des chambres à 4 lits. Seulement douze ou treize personnes participent aux deux grandes compétitions de notre discipline : La Coupe du millenaire et le Bâton d’or qualificatives pour les championnats d’Europe et du Monde.
En ce qui concerne les championnats de France, c’est notre plus grosse dépense. Ces championnats se déroulent désormais sur trois journées.
Toute l’année sur le plan financier, on jongle. Quand on organise les lotos, il y a une société d’une maman de gymnaste qui nous paye une grosse partie des lots.
Demandez-vous toujours une subvention exceptionnelle de la municipalité ou cela n’existe plus ?
On ne fait des demandes à la municipalité où à l’OMS que si nous sommes vraiment coincés. Autrement on se débrouille. Il vaut mieux laisser cet argent à des associations qui en ont vraiment besoin.
Le bénévolat tel que vous le pratiquez, cela ne doit pas être évident tous les jours ?
J’ai toujours baigné dedans. Cette discipline me tient à cœur. Je veux que les filles qui sont d’un quartier défavorisé puisse pratiquer le sport qu’elles aiment. Chez-nous entre une famille aisée et une autre qui n’a pas beaucoup d’argent, on ne fait pas de différence. Pour moi l’objectif est qu’un maximum d’enfants puissent faire un maximum de choses sans que cela leur coûtent une fortune. SI le club demandait 400€ de cotisations à l’année ; évidemment que financièrement cela irait bien mais nous n’aurions plus qu’une dizaine de licenciés. Mais ce n'est pas notre politique.
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