Ce samedi matin au boulodrome Robert Legodec, une cinquantaine de personnes ont assisté à la 6e Rencontre ville de Vénissieux /office municipal du sport/mouvement rencontre.
Une réunion axée autour du financement des associations sportives : Exister, se structurer, se développer dans la période actuelle.
Une thématique qui n’est pas nouvelle et à laquelle de nombreux clubs vénissians mais aussi de l’agglomération lyonnais se trouvent confrontées et de manière plus latente depuis une vingtaine d’années. Comme l’affirmait Emmanuel Bayle, professeur d’université, spécialiste en gestion et grand témoin de cette 6e édition, l’état des lieux du financement des associations sportives est trop dépendant encore du financement public (Cotisations 31%, recettes 32% Financement public 33%, sponsors 5%). Un financement public qui ne risque pas d’aller crescendo puisque comme l’a dit Michèle Picard les subventions municipales ont été rognées cette année de 5%. Un moindre mal par rapport à d’autres communes qui ont été pour certaines obligées de s’adapter à une dotation de l’État en parfait naufrage. « La ville de Vénissieux a décidé d’y faire face, tout en soutenant le monde associatif, du sport ou de la culture et en réaffirmant la priorité des missions d’intérêt général. Cela signifie des efforts partagés certes, mais cela signifie aussi que nous ne ferons pas de nos services publics de proximité, une variable d’ajustement, contrairement à d’autres communes. » a-t-elle expliqué.
Au delà des constats qui comme le disait Bachir Salmi (CMOV Gymnastique) restent encore à écrire noir sur blanc ; au delà de l’autonomie, de l’adaptabilité auxquelles les clubs ont su faire face depuis des années devant la stagnation des ressources acquises et la difficulté de celles restant à conquérir ; au delà de la mutualisation des moyens, le problème du financement demeure.
Dans les quatre ateliers proposés par les organisateurs, les échanges ont été riches en propositions. Mais une idée à prévalu. Celle d’élaboration d’un projet partagé pour la recherche de partenaires financiers extérieurs. Dans la conquête des divers mécénats, qui serait à mieux de conquérir ces « gros marchés » si ce n’est la municipalité. Qui serait le mieux placé pour piloter les décisions de répartition si ce n’est l’Office Municipal du Sport. Certes des clubs se débrouillent-ils mieux avec une bonne entente avec leur fédérations, leurs ligues. Certes des associations sportives ont trouvé les moyens de s’offrir une politique de développement. Mais c’est loin d’être la panacée pour tous. « Le sport amateur est à un tournant, un tournant qui ne sera pas facile à négocier et qui mérite notre attention et notre mobilisation. » disait Michele Picard.
Je ne pense pas que la difficulté effraie ni les bénévoles, ni décideurs du sport vénissian.
La conquête des financements du monde économique est un savoir-faire, certes qui n’est pas à la portée du bénévole de base mais ce problème n’est pas insurmontable car des « marchés » existent comme l’a noté Emmanuel Bayle. Faut-juste s’en donner les moyens de les conquérir ! Le marketing est une profession et des spécialistes se trouvent sur le marché. Faut simplement se les attacher et je ne pense pas comme divers interlocuteurs que celà soit un problème pour une municipalité. Reste à certaines associations qui veulent garder des prérogatives sur les fonds qu’elles arrivent encore à glaner à droite ou à gauche à se montrer moins exclusives. Le partage, la solidarité peuvent être en cas de nécessité, comme c’est le cas actuellement, sources de pérennité pour tous.
Trois heures de reflexion autour du financement des associations sportives
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