Pluie ou vent, tous les mercredis après-midi, 77 enfants principalement issus du quartier Max-Barel, Charréard voire venant des Minguettes
ont rendez-vous avec l’école de football de l’US Vénissieux. Là ils retrouvent Maurice Persch et les nombreux éducateurs diplômés pour apprendre les rudiments de la discipline.
Pour mieux connaître cette école de football qui est une référence dans la région, Maurice Persch
responsable du groupe débutants répond à nos questions :
Pour l’USV et son école de football, quelles différences par rapport à la
saison dernière ?
« L’avantage principal c’est qu’on a pu scinder l’école de football en trois groupes de catégories basés sur
les nouvelles directives de la fédération ( U7, U8, U9). Cela nous a permis, d’avoir des éducateurs de métier pour les encadrer. Christian Esparcieux. va s’occuper des U7, Nordine Benamar des U8,
et moi-même des U9 en étant globalement responsable de l’ensemble.
Les différences entre un U9 et un U7 sont énormes. Le changement de système a bloqué les U9 une saison encore dans les catégories débutantes alors
qu'ils auraient dû évoluer en poussins. »
L’école de football est composée de combien d’enfants ?
« Sur la globalité, 77 enfants fréquentent l’école de football du mercredi. C’est une augmentation de 18% par rapport à la saison dernière.
C'est remarquable car il n'y a pas eu d'effet "Coupe du Monde" cette saison. A cet ensemble, nous pouvons ajouter une dizaine de « bourgeons » - catégorie d’âges 5 et 6 ans-
D’après les directives fédérales, un enfant ne peut commencer la compétition qu’à partir de 6 ans. Auparavant, il peut s’entraîner. »
Quel est le prix d’une licence pour un jeune à
l’USV ?
« 140 euros pour la saison, Il participe à un entraînement le mercredi. Il fait les « festifoot »
le samedi- compétition organisée par le district du Rhône et délégué aux clubs - Il reçoit pour ce prix un équipement :survêtement, tee-shirt,
parka… »
Qu’est-ce que vous leur apprenez à cette âge ?
« En U7 : c’est l’initiation ou éveil. On axe tout notre apprentissage sur la conduite de balles,
passes courtes et frappes, on commence à aborder les passes longues, on commence à leur faire découvrir les jongles
En U8 , on insiste plus sur le jeu, rencontre 5 contre 5 pendant 10 minutes. Le plus difficile est de leur expliquer comment se placer sur un terrain et trouver des espaces.
En U9, le travail est fait, le jeune commence à savoir ce qu’est un couloir, un soutien, un appui. Dans cette catégorie les rencontres se jouent à
7. »
A cet âge-là, il y a-t-il des détections ?
« Non, mais des enfants sont suivis lors notamment des festifoot. A cet âge c’est facile d’aller voir un parent et de leur faire miroiter
la lune. C’est comme cela qu’on perd des joueurs. Moi je trouve cela ridicule. Le gamin à cet âge, il a ses copains et le foot est un jeu où il retrouve ses copains d’école le
mercredi.»
Le district a-t-il fait le nécessaire pour stopper de telles dérives ?
« Oui tout à fait. Ils ont insisté sur le fait qu’il n’y ait
plus de compétitions jusqu’en poussins 2e année (10 ans). Depuis on voit moins de vautours tournés autour des rencontres de
débutants.
Mais il est vrai qu’en U9, on sait les gamins qui iront loin dans la discipline. Cette saison, j’ai un groupe vraiment intéressant. »
Est-ce qu’il y a des gamins qui sont passés par l’école de football et qui ont joué en équipe fanion de l’USV ?
« Ils sont passés par l’école de football. Ils ont joué en senior puis sont partis dans d’autres clubs. L'argent est comme on dit le nerf
cde la guerre. Certains sont revenus. Par exemple Farid et Nordine Benamar. Il y a eu aussi Baddad, Courbaly, Mario Correa et tant
d’autres. Ceux que j’ai cité ont joué en CFA. Ils ont tous démarré à l’USV. »
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Moto 05/07/2011 16:49