13 Avril 2010
Championnat de France N3F – Poule H – 22e journée
Gymnase Jacques Anquetil
Environ 50 spectateurs
AL Vénissieux Parilly (NF3) / ASM Le
Puy 62 à 47 ( 16/11, 9/16, 21/8, 16/12)
Arbitrage : MM Cotte et Vermorel
Pour Vénissieux : Pupier (16), Cottaz (8), Colomb (6), Poncet (6), Delay (4) puis Paluzzano (7), Valfroy (5), Emmelin (2), Gullotto (2) –entraîneur
Sylvain Laupie
28 tirs réussis sur 62 tentés dont 3 sur 5 à 3 points, 3 LF/13, 19
fautes
Pour le Puy : Meyward. A (14), Leroux (12), Courbon (8), Joubert (7),
Bringer puis Meyward E. (6), Bonnefoy , Jacquemond – entraîneur Aurélien Machabert
16 tirs réussis sur 37 tentés dont 0 sur 2 à 3 points, 15 LF/25, 16 fautes ( 1 joueuse éliminée Bringer
35e)
Ciao, Ciao, la Nationale 3. Le sport collectif féminin vénissian a tourné une page ce dimanche. Le basket rhôdanien aussi qui perd une des ses
répresentantes au niveau national. L'Amicale Laïque de Vénissieux-Parilly est tombée certes avec les honneurs, mais après Feyzin, l'Est-Lyonnais perd à nouveau un des joyaux de la
couronne.
Pour leur dernière prestation en Nationale 3, les Vénissianes se sont offertes une victoire facile face au Puy. Dans ce match entre formations reléguées en championnat régional,
l’entame du match est à l’avantage des locales. Des Vénissianes qui alternent à l’image de leur saison le bon et l’approximatif. Le tableau de marque fait le yoyo et si Le Puy atteint
la pause avec deux points d’avance, question spectacle, faut repasser. Le début du troisième quart permet aux locales de mettre en place leurs systèmes et inexorablement sous l’impulsion de
Pupier et Cottaz , elles parviennent à creuser un premier écart conséquent (46 à 35 – 30e). Les Ponotes baissent la garde dans laquelle Vénissieux s’engouffre. L’écart s’envole et
malgré la combattivité de l’esseulée Courbon , Le Puy boit le calice jusqu’à la lie. Du côté de Vénissieux, les regrets sont de sortie. Pour un goal-average défavorable de
5 points face à Riom, elles ne terminent pas premier reléguable et après huit saisons de niveau national, l’équipe retourne faire ses classes en région. Espérons que les
demoiselles de Parilly n'y fassent qu'un court passage.
L'analyse-bilan de Sylvain Laupie entraîneur de Vénissieux :
Avez-vous des regrets après cette fin de championnat en fanfare ?
« Oui, parce qu’il va nous manquer une ou deux victoires pour atteindre le maintien. En réalité, il nous manque cinq points de goal-average. Notre place en championnat fédéral se joue à
cela face à Riom. IL est vrai que la différence s’est faite sur les nombreuses rencontres que nous avons perdues d’un ou deux points.
Cette saison, ill y a eu quand même des satisfactions. L’équipe finit sur une bonne note. Le groupe malgré ces difficultés a su rester concentré jusqu’au bout. On finit la saison à 10
joueuses et c’est très bien. Cela reflète mieux l’état d’esprit des filles. »
Quel est votre bilan personnel ?
« Je le ferais sans doute avec ma présidente. Je suis déçu évidemment. Je ne remets pas en cause mes responsabilités par rapport aux décisions que j’ai pris. Est-ce que ce sont mes
décisions qui hypothèquent le championnat ? Je n’en sais rien ! Sans doute à certains moments. J’ai toujours abordé la saison sérieusement. Il a fallu redéfinir les objectifs individuels à
chacune des joueuses. Il est vrai qu’il aurait fallu peut-être prendre des décisions plus radicales à certains moments de la saison. »
Est-ce que l’ALVP avait les moyens humains de faire autrement ?
« Je pense que nous aurions pu tirer meilleur profit du groupe. Mais c’est difficile de savoir, si j’avais était plus radical. Nous aurions pu finir le championnat à cinq ou
six. »
Est-ce que cette descente en championnat n’est pas un mal pour un bien ?
« Etre relégué, c’est toujours triste. Maintenant, nous sommes dans une phase de construction. On a eu un certain trou dans les générations à venir. Il faut reconstruire sur un groupe neuf. Il faut conserver les anciennes et intégrer les nouvelles joueuses. Nous évoluerons en R1, avec un projet de montée immédiate. Cela peut-être un challenge plus intéressant que de jouer le maintien en N3. Finalement dans une relégation, on finira par mobiliser plus facilement un groupe dans des perspectives de conquête et victoire qu’autrement. C’estaussi plus valorisant dans une perspective de formation de jeunes joueuses. Il est vrai que si nous sommes repêchées, nous aurons les moyens avec les anciennes de tenir le cap pour un maintien. Si l’on descend, les objectifs sont au moins clairement définis pour celles qui restent et celles qui vont venir. »
Vous vous projetez dans l’avenir, est-ce que vous serez toujours à la tête de cette formation la saison prochaine ?
« Pas forcement. C'est sûr, je reste à Vénissieux. Nous avons engagé un travail de fond. Les dirigeants ne m’ont
pas mis la pression de résultats. Quant à savoir comment on va être organisé la saison prochaine, pour l’instant, il n’y a rien de défini et ce n’est pas la priorité. Je pense
qu'on est capable d’avoir unqu’un entraîneur. Il faut que nous ayons un collectif. Nous sommes en train de le construire. Après, Sylvain Laupie ou quelqu’un d’autre, c’est
secondaire. »
Est-ce que des filles ont manifesté leurs intentions de partir ?
« Actuellement, nous avons engagé des discussions. Personne n’a manifesté son désir de quitter le club.
«
Est-ce que vous allez attendre les décisions de la Fédération pour fixer le cap ?
« Le groupe ne sera pas fait en fonction des décisions finales. Ce qui est certain, c’est que des filles ne seront pas gardées. Il faudra montrer un état d’esprit par rapport à l’objectif que nous allons fixer. Nous sommes sur un projet de trois ans, au niveau de la formation, de l’encadrement , de l’environnement de l’équipe une pour pouvoir dire à un moment. Vénissieux est un club de Nationale perenisé. Il suffit de voir ce qui s’est passé . La gestion de ce groupe a été très difficile. Vénissieux était en Nationale parce qu’il y avait 10 filles qui avaient le niveau. Dés qu’il y a eu des pépins, tout s’est écroulé. On ne veut plus voir cela. Reste à connaître l'engagement municipal qui peut s'avérer déterminant quant au futur du basket féminin à Vénissieux.»
L'opinion de Christine Thiebault , présidente de l'ALVP
basket
Quel est votre état d’esprit après la relégation de votre "vitrine" en championnat
régional ?
« J'ai beaucoup de regrets. c'est dommage car l'équipe finit la saison en trombe. »
Est-ce que l’on peut dire que cela s’est joué à un match près ?
« C’est à cause d'un goal-average défavorable que nous ne serons pas repêchées. Riom garde un goal-average particulier de + 5 points par rapport à nous.»
Quand connaitrez-vous la décision de la Fédération ?
« De toute manière. Il y a une réunion à la Fédération qui est prévue le 15 mai par rapport au projet de refonte du calendrier féminin. Ce projet n’a pas encore été encore validé.
Je pense que nous ne saurons rien de définitif avant cet été. »
Est-ce le basket féminin de niveau national est à écrire au passé à
Vénissieux ?
« Le malaise est plus profond que cela. On touche le problème du sport au féminin Ou comment concilier sa vie de femme et avec le sport de haut-niveau. Il est vrai que le club n’a
pas su prendre des décisions au bon moment.»
Quelles décisions ? Pouvez-nous préciser votre pensée
« A un certain moment, on n’a pas eu les moyens de renouveler ce groupe . Il y a 8 ans, nous sommes déjà
descendues en Région. La municipalité nous a sucré la subvention de haut-niveau. Au bout du compte, on a du se séparer d’entraîneurs- tous niveaux confondus - qui étaient compétents. La
formation n’a pas été faite en petit. 8 ans après, voilà le résultat. »
A 800 m à vol d’oiseau de Jacques Anquetil il y a le pôle d’excellence du FC Lyon, est-ce que vos difficultés ne
viennent-elles plutôt de là ?
« Je suis persuadée que l’on pourrait travailler ensemble. Le FC Lyon évolue à un autre niveau. Nous n’aurons jamais une équipe minime « France ». A Vénissieux, il n’y a pas la
place pour 36 équipes de ce niveau. Que nous leur envoyons nos meilleures minimes, j'arrive à le comprendre, mais qu’ils ne viennent pas recruter nos benjamines ligues ou tout notre
vivier car sinon comment faire de la formation. Ce sont des limites à fixer à ces clubs d’élite. »
Finalement l’équipe fanion paye l’historique ?
« Oui et même ses arriérés. Je pense que dans le passé, l’encadrement n’a pas su ou pas voulu intégrer suffisamment de jeunes. Ce groupe était facile. Il était fort, homogène. Les filles n’ont peut-être pas voulu non plus. C’est un ensemble. Quand il y a un groupe soudé comme il est, c’est difficile pour une jeune de faire sans place dedans. J’ai énormément des regrets. Espérons que nous saurons rebondir. Mais cela va être difficile. »
Les photos :
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