Partager l'article ! Majid Nekoul : La vie après l’accident: « … En pratiquant un sport, la personne handicapée peut oublier sa différence puisqu'elle se ...
« … En pratiquant un sport, la personne handicapée peut oublier sa différence puisqu'elle se retrouve actrice et non plus assistée. Ses capacités sportives peuvent même l'aider à être acceptée par le groupe. Le regard des autres sur le handicap change alors à mesure que le sportif handicapé prend confiance en lui. » lit-on sur le site d’Handicap International. C’est en résumé , la vie après l’accident que le Vénissian Majid Nekoul a eu 2011.
Suite à cet accident de moto, il est amputé de la jambe droite. Pour se reconstruire cet agent
municipal depuis 20 ans fera de l’athlétisme puis du karaté : « Mes enfants en faisaient. C’était mon sport de base que j’ai appris à l’âge de 14 ans » C’est pour ses
enfants que Majid se mit à pratiquer une discipline qui pour beaucoup ne colle pas à l’image du handicapé. Il est à ce jour ceinture noire 2e dan et professeur au Sen No Sen
Karaté Vénissieux . « Au début J’ai fait un essai, la passion aidant, les automatismes sont vite revenus. J’étais comme avant mon accident. Djamel Bezriche m’a
proposé de faire des compétitions. J’ai cru à une plaisanterie. Puis de Charybde
et Scylla, je me suis retrouvé en compétition internationale. » Pour lui
la consécration a eu lieu à l’Open Européen d'handi-karaté qui s’est déroulé en Espagne à Saint –Sébastien au début de l’automne.
Il a obtenu la médaille d’argent de sa catégorie de karateka appareillé en kata technique « J’avais les boules car j’ai perdu la médaillé d’or face à un
Allemand pour un petit dixième de point. Ma seule consolation outre la médaille est d’être qualifié pour le prochain Open européen qui aura lieu au mois de mars à Rome. J’espère y prendre
ma revanche. ». A la question de savoir qu’est-ce qui pousse un handicapé à se dépasser de la sorte, Majid évoque l’esprit de se prouver
qu’handicap ne rime pas avec le mot fin. « Pour moi l’esprit domine le corps. Ajoutez une dose de motivation et on peut renverser des montagnes. Je ne pense plus à mon
handicap.» Avant d’ajouter : « Une compétition handicapé c’est très convivial, l’ambiance solidaire est
exceptionnelle. Après avoir vécu cela la première fois, j’ai relativisé. D’ailleurs j’encourage valides et non valides à se déplacer dans les compétitions, ils verront que la vie ne s’arrête pas
après un accident de la vie.»
D’ailleurs à 50 ans,
le Vénissian ne compte pas s’arrêter en chemin, son rêve : faire partie de l’équipe de France.
Dans toute société, on retrouve des personnes handicapées ... mais, ce ne sont pas toujours celles qu'on pense ...