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Samedi 10 septembre 2011 6 10 /09 /Sep /2011 18:00

Sevilla_fc.gifSi le derby  de ce soir entre Saint-Priest et l'AS Minguettes-Vénissieux va tenir  en haleine bon nombre de leurs supporters. Ce n'est rien à côté des passions que ce genre de rencontre déchaîne ici et là de par le monde. *Tous les amateurs du football, connaissent le   derby entre l’Inter et le Milan AC, ou entre Arsenal et Tottenham Je passe sous silence, celui de Madrid, ou celui de Munich. En France, dans le passé il y a eu celui parisien entre le Racing et le PSG ou tout ceux qui ont lieu chaque année entre St-Etienne et l’OL (bien que les deux villes soient distantes  de 50km) .  Mais connaissez-vous celui du Réal Bétis Balompié et du Séville CF. Le derby andalou de cette magnifique cité de Séville.

Certains Sévillans disent de leur ville que c’est le meilleur endroit pour y mourir.  Il est vrai que la ville située au sud de la péninsule ibérique à mille attraits. Séville l’Andalouse, Séville  l’historique, la romantique où une odeur de jasmin titille vos  narines dès que la nuit d’une chaude journée vient rafraichir la rue de l’Eau la bien nommée.  Une ville que trois religions monothéistes ont façonnée. El barrio (quartier)  Santa Cruz ancien ghetto juif est là pour témoigner ; la Giralda l’ancien minaret surmonté d’une girouette lui donnant son  nom, atteste de l’influence real_betis-spanish-football-live.jpg maure. Les  églises, la semaine sainte affirment  sa foi chrétienne.  Séville et le flamenco, Séville  et la culture, Séville et la fête. Celle décriée de la tauromachie, celle enjôleuse de sa célèbre Féria, celle parfois rugueuse du football. Car Séville est aussi  une cité phare pour les amoureux du ballon rond. Les deux derbys entre Real Bétis Balompié et le Seville.CF sont dans les conversations des Sévillans tout au long de l’année.

Dans la cité andalouse on dit que la rivalité entre  « béticos » et « sevillistas ( fans du Betis et du Seville)  est ancestrale. L’histoire démontre que cette rivalité était là depuis le début. Les polémiques sportives et extra-sportives  entre les clubs alimentent depuis les gazettes locales.

Le Réal Bétis Balompié c’est le club des ouvriers, le Séville CF est le club des « señoritos ce que l’on pourrait traduire par le club de la petite  bourgeoisie.  On né  où on meurt « béticos » ou « sevillistas »  On arbore  fièrement les maillots rayés vert et blanc du Bétis ou ceux blancs meringués et rouge du Seville. On se déplace au Nervion o à la Palméra, les deux quartiers  ou se situent le «  Ramon Sanchez Pizjuan » et  « Ruiz de Lopera » les deux magnifiques stades sévillans.

estadio-ramon-sanchez-pizjuan-seville-3.jpgLe  Sévilla CF  est le club doyen de la cité. Il fut crée en octobre 1905.  Au début du Bétis, il y a eu le Séville Balompié créé en 1907. C’est ce club qui remporta le premier championnat de la cité andalouse. En 1909, ce dernier fusionna avec le Bétis FC qui était issu d’une scission au sein du  Séville CF. En 1915, on relate  déjà les premières algarades entre supporters des deux clubs.

De cette rivalité, on peut mettre en exergue, le championnat andalou remporté par le Seville CF en 1916, ce dernier  battant au passage le voisin, l’ennemi intime 5 à 0 à l’issue d’un match d’appui.

On peut aussi relever le 22 à 0  du Séville CF en 1918 face à une équipe du Bétis qui n’aligna que des jeunes pour protester du fait que deux joueurs étaient convoqués au service de la garde militaire le jour du match.  Curieusement les deux joueurs incriminés finirent par signer au Séville CF en fin de saison.   Un exemple  scandaleux  de cette rivalité exacerbée se produisit au cours de la saison 1982-83 lors d’une éliminatoire de la Coupe du Roi  qui se termina en pugilat  avec Santi (Seville), Canito, Diarte (Bétis) expulsés. Expulsion qui brisa la carrière au paraguayen Diarte.  Le plus déplorable spectacle eut lieu lors du derby de la Coupe du Roi en 2007 au «  Ruiz de Lopera » . Après quelques semaines  d’échanges amènes entres les clubs de supporters, le match se déroula sans que les fans du Seville CF puissent assister à cette rencontre. Durant toute le match, divers objets finirent sur la pelouse du stade bétique. Il arriva,  ce qui devait arriver. Un objet contondant finit par atteindre l’entraîneur du Séville :  Juandé Ramos qui perdit connaissance. Le match fût interrompu. Juandé Ramos fut évacué du stade direction l’hôpital. L’épilogue eut lieu quelques semaines après à Gétafe et à huis clos. Sevilla CF s’imposa 1 à 0.  

Bétis et Séville se sont affrontés à 77 occasions  en première division. Le Bétis est sorti vainqueur à 26 occasions. Séville s’est imposé à 35 reprises. Seize duels se sont terminés par un match nul.

Séville et Bétis exaltent leurs  succès et  se gaussent des échecs du voisin. La discussion des socios tourne autour de la suprématie locale. Les  supporters du Bétis précisent que leur équipe fut la première  à rejoindre la première division espagnole lors de la saison  1931-1932 . Séville CF a dû attendre jusqu'en 1933-1934. Le premier titre  national c’est le Bétis qui le remporta en 1935. Neuf ans plus tard ce fût au tour du Séville CF.  Ce dernier a un temps de présence en Ligua supérieur aux  voisins du Bétis. (63 sur 44).

Côté trophées internationaux, le Séville CF a remporté la Coupe de l’UEFA en 2006 et 2007.

 

Le Bétis c'est le club de Luis Aragones l'entraîneur à polémiques de l'équipe d'Espagne championne d'Europe en 2008, Joaquin, Juanito, DEnilson, HAdzibegic ont porté le maillot vert et blanc. Le Vénissian  Luis Fernandez  l'a entraîné.
Le Séville , c'est le  club  du Lyonnais Kanouté, ou des Français Squilacci et Escudé. Buyo,  Le malheureux Puerta, Les champions du Monde Reyes, Ramos et Palop ont porté ses couleurs.

 

Une récente enquête du Centre Andalous de Prospective atteste que 37,5% des Sévillans sont pour le Séville CF et seulement 33,5 sont ont les couleurs du Betis dans leurs cœurs ( 30% sont complétement indifférents).

Un Bétis qui a l’orée de la saison 2009 avait été relégué en seconde division et qui cette saison fait à nouveau partie de l’élite espagnole. Rafael Gordillo, ex international espagnol et depuis entraîneur, symbole du bétiscisme confirme les résultats de l’enquête : «  Je pense que les prochaines années seront « sevillistes ». Je vois le club sévilliste distribuer  maillots dans  les écoles  Ils  font du bon boulot . C’est le Bétis par des décisions parfois incompréhensibles  qui est fautif et responsable de  ce manque de reconnaissance de la cité. »

 

Après deux saisons, sans derby, prochaine poussée d’adrénaline de la capitale andalouse le 11 décembre. Ce jour dans un stade Ruiz de Lopera de feu, le Bétis recevra le voisin pour un nième  affrontement espérons dénué de toute violence .

 

Je suis né à Séville, ma famille était « sévilliste ». Les conversions n’existent que peu ou prou. IL a fallu que je vive près de 50 ans loin de ma ville natale pour que je me reconnaissance plus bético que sevilliste.  La raison ? Sans doute le côté populaire de ce club, l’arrogance de certains dirigeants du Séville CF et sans doute aussi ce côté lutte David que Goliath ou Robin des Bois face au puissants qu’entretient le club aux couleurs de l’Andalousie vis à vis deson puissant voisin.

 

L’hymne du Bétis :

Avec l'art qu'il te reste en toi, avec les personnes qui t'aiment, dans le temps et la mémoire, bien que nous perdons, nous resterons Vert et Blanc… Beaucoup plus qu'un sentiment, qu'un logo ou un drapeau, beaucoup plus que tout cela, bien plus loin que les frontières,  nous entendrons toujours quelqu'un dire  :  Vive le Betis malgré les défaites. Et ainsi sonneront les cloches jusqu'au bout de « la Palmera » (La ¨Palmera" est le nom de l'avenue où est le stade du Betis, avenue jalonnée de palmiers)

 

L’hymne du Seville CF : 

Les langues anciennes racontent qu’un 14 octobre est né une illusion. Sa mère fut Séville et lui prêta son nom et pour la défendre elle lui donna des supporters. Exemple de mon Séville. Famille rouge et blanche du Sanchez-Pizjuan. Un cœur qui bat, criant Sevilla…C’est pour cela que je viens te voir. Je serais sévilliste jusqu’à la mort. L’orgueilleuse Giralda prétend qu‘elle assiste aux matchs de Séville au Sanchez Pizjuan. Mon Séville, Séville, Séville. Nous sommes ici pour toi. Partageant la gloire de ton blason, orgueil du football de notre cité… 

Par Sports Vénissians - Publié dans : football - Communauté : Sport citoyen
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