17 Juin 2010
Ce week-end, l’équipe d’épée de Nationale 1 de Vénissieux Escrime joue le maintien à Boulazac lors des poules finales du championnat de France. Eliminés par La Garde Républicaine en 8e de finale, les Vénissians jouent leur repêchage dans une poule de 4 d’où seules deux équipes resteront dans l’élite française.
L’affaire semble compliquée car les Vénissians seront opposés à l’équipe de Rodez renforcée par Fabrice Jeannet champion olympique par équipes à Pékin. Les deux autres adversaires seront eux-aussi très difficiles à aborder. Nîmes et le PUC ont les moyens de contrarier Vénissieux . Les Parisiens alignent l’ex-Villeurbannais Aurélien Petitjean.
Seule équipe collective vénissiane à ce niveau, si l’on fait exception de l’équipe de twirling-bâton, l’aventure du VE tient du miracle pour Julien Guichardan le maître d’armes qui n’hésite pas à comparer les 4 saisons passées à côtoyés les champions olympiques, du monde et d’Europe , à l’aventure que va connaître Arles-Avignon en Ligue 1 de football.
Julien Guirchardan même s’il est relativement confiant, expose ses craintes sur un week-end charnière pour l’épée vénissiane
« A Boulazac, il faudra assurer le maintien
à tout prix . L’opposition sera rude. ON se retrouve avec trois autres équipes de grande valeur. Nous craignons Rodez qui aligne Fabrice Jeannet
champion olympique par équipes à Pékin. Et il n’est pas tout seul Deux équipes sur quatre obtiendront leurs maintien, les autres iront goûter à la
Nationale 2. »
Est-ce que descendre en Nationale 2 est préjudiciable pour le club ?
« Au niveau subventions, cela va jouer. Au niveau du prestige aussi ! Tout le monde se rend compte que
c’est une aventure d’être en N1. Par rapport aux moyens que nous avons et ceux des équipes que nous rencontrons, nous sommes le « Petit poucet » de cette poule d’élite. C’est
exceptionnel sur la durée. Cela tient du miracle. »
Quelle est la différence de budget entre vous et Rodez ?
« Le jour et la nuit. A Rodez, pratiquement tout est pris en charge leur matériel est intégralement pris en charge, les voyages aussi. Nous participons sur nos deniers. Chez-nous le
club nous aident dans la mesure de ses moyens. Le club et son partenaire font un effort sur les lames et cette année sur les tenues mais cella tient de l’exception.
Fabrice Jeannet c’est un recrutement à 12000 euros l’année. Au Lagardère, les épéistes perçoivent un salaire. En France, Levallois et Lagardère sont les seules formations à vivre de la
discipline. A Rodez, équipe que nous allons rencontré, il y a une forte volonté municipale. Ils ont un minibus aux couleurs du club.
»
Est-ce qu’une aventure du genre que vous vivez en N1 depuis 4 saisons sera encore concevable dans un très proche avenir avec les moyens dont vous disposer ?
« C’était déjà extraordinaire. Je me compare à Arles-Avignon au niveau du football. Cela n’enlève pas la valeur de l’équipe et des tireurs vénissians. Chaque saison, nos adversaires
sont surpris de la vaillance de l’équipe.. Vénissieux est craint.. Mais on ne peut pas lutter éternellement contre les moyens alignés en face. Je compte encore une fois sur la bravoure des
garçons pour assurer le maintien. »
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