Diviser pour les gouverner tous

J’ai lu dans « L’excellent Le Monde » comme dirait Coluche, un article publié le 16 février sur le risque d’un choc intergénérationnel lié à la crise sanitaire que nous traversons depuis un an.

L’enquête du Monde se base sur une enquête de l’institut de sondages Odoxa  qui révèle que 56 % des Français craignent un conflit de générations entre les personnes âgées et la jeunesse. La journaliste se pose la question : Faut-il que l’on « sacrifie » les jeunes pour sauver les plus âgés ?

Elle souligne que sur ce sujet, la question hystérise(sic!) les plateaux télé, inspire les « éditocrates » et leurs experts en tout et surtout en rien et excite les réseaux sociaux.

Après avoir lu sa prose mais pas bue, je me suis posé la question : Quel est le but non avoué de cet article ?

Il faut savoir que le groupe Le Monde, est détenu à 20 % par le groupe espagnol Prisa et à 72,5 % par la holding Le Monde Libre, elle-même contrôlée à parité par l'homme d'affaire Xavier Niel et la société Le Nouveau Monde de Matthieu Pigasse rejoint en 2018 par le milliardaire tchèque Daniel Křetínský.

Les deux fondateurs d’Odoxa sont des anciens de l’institut de sondage BVA dont Vincent Bolloré et le fonds d’investissement Rothschild sont actionnaires. Le principal actionnaire actuel d’Odoxa est Bernard Arnault, patron de LVMH et propriétaire de Le Parisien-Aujourd’hui en France.

Que du beau linge ! (1)

Diviser pour mieux régner est une vieille technique de gouvernement et plus la ficelle est grosse, comme une corde pour se pendre, mieux c’est.

Sans remonter dans les années 1930/1940 où des minorités ou des confessions de notre vieille Terre ont payé un lourd tribut humain à une stigmatisation systématique de la part des gouvernants d’alors ; des faits récents prouvent que la méthode est bien toujours d’actualité.

Qui ne se rappelle pas du conflit opposant les cheminots se battant pour la pérennité de leurs emplois et un gouvernement obtus utilisant les voyageurs à travers ses courroies de transmission médiatiques pour pourrir la situation.
Depuis la SNCF a été éclatée en différentes sociétés facilement privatisables sans que cela n’améliore, ni le service rendu, ni bien-sur les emplois de ces sociétés qui ont fondu comme neige au soleil.

J’ai connu pareille situation dans mon emploi professionnel. Des quadragénaires diplômés de l’école nationale d’administration ayant comme seul mandat d’alléger la masse salariale de l’entreprise, venaient faire la leçon lors de séminaires à des experts en pédagogie. Ils se permettaient de les comparer à des colibris s’agitant sans aucun ligne directrice, ligne que ces hauts-fonctionnaires devaient justement impulser. Bien-sûr ces dirigeants utilisaient  la bienveillance d'une partie du personnel.

Je me rappelle la seule action concrète de l'un d'eux, se doter d’un gros 4 x 4 lui permettant soi-disant de se déplacer plus facilement vers des lieux de formation se situant tous dans des périphéries de grandes villes.

Diviser, c’est les gouverner tous !
Surtout un jour que j’espère proche, ou la pandémie cessera, et qu’il faudra comme l’exige nos gouvernants payer « cette guerre »

Comment ?
Je ne me fais aucune illusion, jeunes, moins jeunes et retraités seront cette fois encore dans le même sac. Celui de ceux, le plus grand nombre, qui devront se serrer leurs ceintures de deux ou trois crans encore.

Je finirais en soulignant que ce n’est pas parce que l’on est un vieux repu, actuellement en mal de reconnaissance médiatique, que l’on doit alimenter ce débat. Surtout que certaines idées hygiénistes bien ancrées dans bon nombre de têtes ne peuvent que conduire ce pays qu’au chaos.

Léonard Sismonde de Sismondi a dit : « Le but de la société humaine doit être le progrès des hommes, non celui des choses » J’ajouterais qu’une société saine inclus toutes ses composantes.