Prévenir, c’est guérir !

Ce jeudi, les médias de toutes sortes ont relayé le communiqué des experts de l’agence européenne chargée des épidémies ( Centre de prévention et de contrôle des maladies -ECDC).
Celle-ci a appelé les états membres à se tenir prêts à prendre des mesures plus strictes lors des semaines à venir pour contenir la progression des nouveaux variants britanniques, sud-africain, brésilien..., en relevant d’un cran leur niveau de vigilance.

Dans son message, l’agence affirme qu’il faut se se préparer à une escalade rapide de la rigueur des mesures  afin de préserver les capacités de soins, ainsi que d’accélérer les campagnes de vaccination.

Cette agence européenne créée en 2005 et dont le siège est à Stockholm ( Suède) a pour mission de renforcer la protection contre les maladies infectieuses en Europe.

Si le mot vaccin dans le communiqué ne pose aucun problème, le bout de phrase « préserver les capacités des soins » fait  tiquer. 

2005, c’était il y a 16 ans. Pourquoi cette agence aux 290 agents rémunérés  n’a-t-elle pas mis les pieds dans le plat des politiques libérales de ses états membres vis à vis de la santé publique, et ainsi tirer l’alarme dès sa création.

Car la destruction du potentiel humain et matériel hospitalier des états membres ne date pas d’hier, ni de 2005, mais bel et bien de deux décennies antérieures à la date de création de l’agence européenne.

Sans remonter à Mathusalem, il faut savoir qu’en 2018, près de 4.200 lits d’hôpitaux ont été supprimés. Un peu plus de 3.400 lits d'hospitalisation complète ont été fermés en 2019 dans les établissements de santé français,selon une étude du ministère concerné.

Dans le monde de la santé, ne dit-on pas que prévenir c’est guérir ! Ce qui est valable aujourd’hui l’était également dès 2005.
L'urgence vitale  est plus que jamais d'embaucher de nombreux personnels de santé qualifiés et de les doter en moyens matériels. Le reste est du blablabla.