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3 Janvier 2021
L’emploi du mot objectivité est parfois à prendre avec des pincettes.
Si dans sa définition, l’objectivité définit ce qui est conforme à la réalité, d'un jugement qui décrit les faits avec exactitude; dans le domaine de l’information l'objectivité est un idéal difficilement atteint par les contraintes extérieures (économie, argent, pression).
De fait, la manière dont les informations sont traitées, mais aussi du choix des informations traitées et de l'importance relative qui leur est accordée, dépend de l'indépendance journalistique et du savoir de la source.
Et dans le cas contraire, le mot partialité prendrait tout son sens.
La partialité est l’attitude qui prend parti pour ou contre quelqu’un ou quelque chose, sans soucis de justice, mais avec un certain parti pris. D’ailleurs, le synonyme de partialité est favoritisme.
La charte éthique des journalistes précise entre autre que : "....[tout journaliste] tient [...] l'équité, l'impartialité pour les piliers de l'action journalistique...".
Il est déjà difficile pour le journaliste comme pour tout rédacteur, de s'abstraire d'un certain nombre d'influences liées à son milieu, son éducation, son pays d'origine, etc. Mais le journaliste, en tant que professionnel, est dans le devoir de faire abstraction de toute contrainte extérieure, pour que l'information soit aussi proche que possible de la vérité.
Or, force est de constater que l'impartialité et l'objectivité ne sont pas au centre des préoccupations de certains scribaillons.
En effet, en fonction de la couleur politique, les personnes citées ont droit à un traitement très différent allant de la connivence manifeste à l'agressivité la plus claire. Cette attitude s'illustre au travers des questions qui sont ou ne sont pas posées, ou dans la vérification des faits dont ils font ou ne font pas l'objet. Quant aux sujets abordés, ils sont traités avec un manque certain d'objectivité et force commentaires moralisateurs à l'attention de ceux de nos concitoyens qui sont réputés ne pas penser comme il faut. C'est faire peu de cas de leur lecteur qui est tout à fait en droit de ne pas subir les leçons de morale ou de citoyenneté de la part de ceux qui ne sont pas là pour ça et dont l'autorité en la matière reste parfois à démontrer.
Comme aurait dit Noam Chomsky : « Si la liberté d’expression se limite aux idées qui nous conviennent, ce n’est pas la liberté d’expression »
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