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Actu-Vénissieux / Sports Vénissians

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Toute l'actualité de la vie sociale, économique, politique, sportive et culturelle de Vénissieux

Covid-19, sans logis et mal-logés

Bien au chaud dans nos appartements, nous respectons le couvre-feu.
Mais pense-t-on, alors que les premiers frimas se font sentir, aux sans-logis ou mal logés. 
Car la COVID-19 frappe d’abord ces catégories les plus précaires. Les personnes qui habitent un logement exigu ou surpeuplé sont 2, 5 fois plus nombreuses à avoir contracté le virus explique une enquête de l’Institut national de la santé et de la recherche médical (INSERM).
Une soixantaine d’associations du pacte du pouvoir de vivre ont demandé à l’État davantage d’aides pour les plus modestes et des contreparties à la baisse d’impôts de production pour les grandes entreprises. Comme le déclare ces associations : « Les 20 Mds€ de baisse d’impôts de production décrétés par le gouvernement sans contreparties, ni garanties pour l’emploi et le climat, c’est non ! »   
Ces associations demandent une revalorisation du RSA et d’élargir son accès au 18/25 ans. Mais aussi de réévaluer les aides personnelles au logement ; créer un fonds national de 200 M€ pour aider les locataires dont les revenus ont été impactés par la crise sanitaire.
Visiblement les annonces du 15 octobre faites sur cette thématique par  le président Macron n’ont pas satisfait les associations du pacte du pouvoir de vivre.

Quant aux sans-logis comme disait ironiquement l’un d’eux : «   J’irais sous ma tente à partir de 21h pour respecter la règlementation et j’attendrais 6h le lendemain pour reprendre une vie normale. Le couvre-feu n’est pas le même pour tout le monde. Si on n’a pas de chez-soi, comment fait-je ?»
Christophe Robert de la Fondation de l’Abbé Pierre expliquait le 16 octobre à France-info : «  Pendant le confinement des personnes sans domicile ont été verbalisés »

Mais dans quel monde vit-on ?

Il me vient en mémoire justement le cri de colère du 22 janvier 2007 de l’Abbé Pierre :

«  Ceux qui ont pris tout le plat dans leur assiette, laissant les assiettes des autres vides, et qui ayant tout disent avec une bonne figure « Nous qui avons tout, nous sommes pour la paix ! », je sais ce que je dois leur crier à ceux-là : les premiers violents, les provocateurs, c’est vous !

Quand le soir, dans vos belles maisons, vous allez embrasser vos petits enfants, avec votre bonne conscience, vous avez probablement plus de sang sur vos mains d’inconscients, au regard de Dieu, que n’en aura jamais le désespéré qui a pris les armes pour essayer de sortir de son désespoir.

Mais nous ne trompons pas, il n’y a pas de violence qu’avec des armes, il y a des situations de violences.

Il y a tel et tel peuple du monde que je connais très bien, où j’ai été tant de fois et où il n’y a plus aucune espérance pour la foule des plus petits. Aucune espérance d’apprendre à vivre. Et j’avais crié, vous les riches – il y a des riches qui sont honnêtement riches – vous avez le devoir de dépenser.

Ceux qui stockeraient dans des coffres de banque de l’or, des bijoux, qui les accumuleraient comme un trésor. Car la fortune dans les temps d’épreuve doit être partagée, venant au secours en créant des entreprises viables pour donner de l’emploi et du salaire. »

Tout n’est pas négatif pour autant, ces associations et des villes comme par exemple Villeurbanne se préoccupent du sujet. Celle-ci a signé la déclaration des droits des personnes sans-abris. Elle met à leur disposition « Le Phare » lieu d’accueil et d’hygiène.

Les sans-logis et les mal logés, premières victimes de la COVID-19

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