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Actu-Vénissieux / Sports Vénissians

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Toute l'actualité de la vie sociale, économique, politique, sportive et culturelle de Vénissieux

Au souvenir d’El Djilali Semmadi

Le 24 octobre 2010 lors d’un match de football de l’US Vénissieux Football  dans le Forez disparaissait El Djilali Semmadi , jeune milieu de terrain prometteur.
Cette tragique disparition est encore dans toutes les mémoires du côté du stade Laurent-Gérin.


À l'époque, les hommages et marques d’affection venant de la part de nombreux clubs de la Ligue, du district voire de France, de la municipalité, mais aussi d’anonymes furent nombreux. 
De son côté la Ligue et le District imposèrent, chose rare, une minute de silence à sa mémoire sur toutes les rencontres se déroulant sous leur juridiction.
L’US Vénissieux football supprima durant toute la semaine tous les entraînements de toutes les équipes par respect vis-à-vis de sa famille.
On ne reviendra pas sur les circonstances de la disparition d’El Djilali relatées dans nos colonnes. La gestion de ce choc psychologique n’a pas été facile pour un club jamais confronté à une situation d’urgence de cet ordre.


Le 27 octobre de cette année,  l’effectif au grand complet s’était réuni ans la grande salle de l’OMS, histoire d’évoquer la mémoire du joueur disparu et d’évacuer le stress engendré en présence de ses parents, de quelques représentants du club voisin, l'ASM. Quelques joueurs et dirigeants s'étaient rendus ensuite le jeudi à Saint-Étienne pour un ultime hommage. Ils ont ensuite accompagné le corps à l’aéroport pour son rapatriement vers son pays l'Algérie quelque part dans Le Berbère où désormais El Djilali repose en paix.
C’est donc une équipe meurtrie qui reprit  l’entraînement le  mercredi suivant.
Thierry Amate alors entraîneur de l’USV avait des trémolos dans la voix quand il évoquait ce sinistre dimanche après-midi :
« Les joueurs étaient abattus. Moi je ne savais plus où j’étais. Nous avons appris le décès d’EL Djilali, après une heure dix d’efforts de la part des sauveteurs juste au moment où les parents de dernier arrivaient au stade. Des efforts vains que nous avons tous suivis au bord du terrain. Nous sommes passés de vains espoirs à cette terrible nouvelle. Après il a fallu gérer le choc et tous les problèmes en découlant. Comment peut-on mourir à 19 ans pour sa passion ? La suite, je l’ai vécue comme dans un rêve. Je devais dans la foulée chercher mon fils qui était en sélection à Hauteville dans l’Ain, j’ai eu le temps de me repasser en boucle les événements. C’est injuste de perdre la vie pour sa passion »
Pour Maurice Persch dirigeant de l’USV l’équipe jouera désormais à douze :
« Le retour de l’équipe a été assez éprouvant. Ses copains sont encore sous le choc et cherchent à comprendre pourquoi on peut mourir à 19 ans. La consternation est grande chez les dirigeants »
Les avis étaient  unanimes. El Djilali était quelqu’un de très famille et très gentil comme l’affirmait son ex-coéquipier Jérémy Benchenbane (ASM) qui avait joué avec lui en moins de 18 ans à l’USV et qui fréquentait les mêmes bancs d’université à l’UFRAPS de Lyon  : « Je suis encore sous l’émotion. Des copains me l’ont appris très rapidement. J’étais avec lui encore récemment à l’UFRAPS. On faisait des projets d’avenir. El Djilali était à fond dedans. Je reprends mardi prochain, cela va me faire drôle de ne plus le voir à mes côtes. Avec la classe et peut-être l'UFRAPS dans sa globalité, on va essayer de lui rendre un ultime hommage »
Pour Deniz Yamali qui avait joué avec lui en moins de 18 ans pendant deux ans et cette saison encore en réserve, l'avenir dans le football était tracé pour El Djilali :
« C’était un vrai sportif. Il a fait du karaté. Il savait ce que c'était un effort physique. El Djilali abordait cette saison avec de l’envie de réussir à percer dans un sport qui lui plaisait. Il était aussi très protecteur pour son petit frère que j'entraînais. Je n’ai pas encore compris qu’il ne sera plus avec nous ce mercredi»
Lors d’un match de préparation de l'été 2010, je prenais connaissance des évolutions de l’effectif. Il était venu se présenter et avec la certitude  de ses 19 ans et m’avait asséné : « Je m’appelle Semmadi ! Retenez bien ce nom. Vous allez en entendre parler en bien ! »
On ne t’oubliera pas El Djilali.

À noter que l'US Vénissieux Football fit apposé une plaque souvenir. Elle se situe à coté de la porte principale des vestiaires du stade Laurent-Gerin côté terrain synthétique

El Djilali Semmadi victime de la mort subite du sportif le  24 octobre 2010

El Djilali Semmadi victime de la mort subite du sportif le 24 octobre 2010

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