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Actu-Vénissieux / Sports Vénissians

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Sport et handicap, deux mondes complémentaires

Ce vendredi après-midi à l’IME Jean-Jacques Rousseau de Vénissieux, le Centre de Recherche et d'Éducation Sport et Santé (CRESS) en lien avec l’Observatoire du sport et du handicap piloté par la municipalité ainsi que divers clubs ou associations locales ont organisé la troisième édition de « Sport handicap et familles. »
Une manifestation qui a pour but d’établir un lien entre le monde du handicap et celui du mouvement sportif et associatif.
En présence d’Andrée Loscos, adjointe à la politique sportive de la commune, des clubs ou associations locales ont permis aux enfants de s’initier à une pratique que beaucoup découvrent. L ’AFA Feyzin-Vénissieux, l’ALVP Basket, le CMOV GR, le Sen No Sen Karaté, le Comité du Rhône et de la Métropole de Lyon de Handball ainsi que Vénissieux Handball, le Centre Nautique Intercommunal ont répondu présents. L’Office Municipal du Sport était représenté.  « Des clubs qui se sont investis sur la base du volontariat » a précisé Andrée Loscos

« Le mouvement sportif dans son ensemble a bien évolué sur cette problématique, mais du travail reste encore à faire. Il ne faut jamais perdre de vue que de nombreux parents d’enfants handicapés n’osent pas franchir le pas, par peur des préjugés » précise Joseph Inzirillo, père d’un enfant handicapé, mais aussi membre du district du Rhône de football et mari de Béatrice Clavel, directrice du CRESS.

« Dans le passé, que votre intègre une structure sportive, c’était très compliqué. Il y avait certes le comité de sport adapté qui était déjà en place. Mais après, on se débrouillait. On tombait certes sur des personnes volontaires mais qui étaient complètement démunies et ne savaient pas comment faire car ils ne connaissaient pas la problématique.  D’autres part, L’objectif de notre mission a été de rapprocher ces deux mondes, pour qu’ils apprennent à se connaître. Le fait d’avoir un enfant handicapé, nous a aidés à mettre en place cette structure. Nous connaissions les difficultés mais aussi celles d’autres parents comme nous » explique-t-il

Le Comité du Rhône et de la Métropole de Lyon de Handball présent pour la première fois, est lui aux prémices d’un projet de développement de la pratique handisport. Il travaille sur une convention avec le club de Caluire, association qui est en avance sur cette problématique car il a ouvert une section de hand fauteuil.
« Aujourd’hui, nous voyons avec la fédération comment former nos moniteurs à cette approche du handicap. Nous discutons avec la Fédération de Sport Adapté pour faire des compétitions communes, et pour que ces personnes ne payent pas de licences.
La FFHB et nous, son émanation au niveau départemental, avons prévu un budget pour le développement de la pratique en étroite relation avec les IME et les IME Pro. Nous avons embauché des jeunes en service civique pour avancer sur ce dossier. Nous allons acheter des fauteuils pour les distribuer à nos clubs
 » explique Patrick Singla président de ce comité départemental
 

Le District du Rhône de football aussi travaille sur le sujet comme nous l'explique Joseph Inzirillo qui est aussi membre de cette instance départementale  : « Celui-ci a monté un groupe de travail sur le handicap. Deux clubs ont des sections de sport adapté. Mardi, nous avons une réunion de présentation de notre travail et vingt clubs nous ont fait part de leur intention d’y assister. Notre but est de leur expliquer qu’il y a des professionnels qui peuvent les accompagner au sein du de la Ligue, du comité de sport adapté, du comité handisport. C’est en amalgamant toutes ces compétences que sport valide et sport handicap ne feront plus qu’un. »

Pour les organisateurs, l’objectif de la journée était de mettre en exergue le réseau qu’ils ont ainsi constitué. Mais pas que, puisque le but induit est de pouvoir aussi communiquer sur les compétences de chacun.
« Au niveau de l’Observatoire sport et handicap qui est piloté par la ville, nous avons aussi bien avancé car maintenant on se réunit avec les clubs pour travailler ensemble sur les modes de pratique. Nous avons une organisation en fonction de la complexité du handicap. Si le handicap est léger, il y a une intégration naturelle qui se fait via le dispositif. Au niveau 2, on met en route le réseau avec un accueil des familles et une coordination qui peut être renforcée pour éviter que le jeune se trouve en difficulté. Pour le niveau 3, soit des handicaps lourds, on oriente ces jeunes les jeunes vers des spécialistes du sport adapté.
Actuellement notre projet rentre dans la phase fonctionnelle. Jusqu’à présent, nous étions dans le montage du dispositif, celui-ci a démarré et il fonctionne. L’idée est de le pérenniser, de le renforcer et de toucher des clubs qui ne se sont pas encore manifestés. Prochainement, nous avons prévu d’organiser avec le basket, une journée prévue au handicap en lien avec les comités départementaux pour communiquer sur cette problématique et aider les clubs qui veulent se structurer
 » développe Béatrice Clavel-Inzirillo, directrice du CRESS.

En conclusion les organisateurs nous ont précisé que la construction du réseau qui associe les clubs sportifs et les associations de la ville de Vénissieux, l’Observatoire du sport et du handicap, les structures de soins, les familles a bien avancé. Une dizaine de clubs sportifs de Vénissieux sont de plus en plus engagés dans l’accueil de ce public. Les initiatives de leurs parts sont nombreuses. Le Centre nautique Intercommunal qui était présent ce vendredi, possède ses dispositifs spécifiques pour les handicapés. Le CMOV Natation a formé deux moniteurs qui sont susceptibles d’accompagner des enfants en situations de handicap. « Les clubs sportifs sont très actifs ; par exemple au niveau du karaté, lors de la précédente édition sept jeunes ont intégré le Sen No Sen. Le club de football est intéressé par notre projet. La boxe française sera présente lors de la prochaine édition » ajoute Béatrice Clavel Inzirillo.
Une problématique qui atteint aussi ses limites , comme nous l’explique Jean-Louis Perrin président de l’AFA- Vénissieux-Parilly qui accueille environ 6 enfants et jeunes en situation de handicap : « Chiffre  qui correspond  à notre maximum de capacité d'accueil et en particulier par rapport aux  nombres d'éducateurs volontaires. Ces sportifs handicapés ont  besoin de plus d’attention,  ce qui mobilise pleinement nos moniteurs. Au delà de ce nombre  cela induit des coûts supplémentaires qu’un club amateur comme le nôtre ne peut pas assumer à lui tout seul »

Le bénévolat à tout prix, a des limites, que les pouvoirs publics surtout nationaux ont tendance à minimiser. Le handisport est un parent pauvre qui n'est  visible que lors des Olympiades ou lors des élections ( Vous me direz, comme bon non nombre de discipline sportives valides car non médiatiques).  Un choix de société s'impose aussi sur cette problématique.

La 3e édition de "Sport, handicap et familles" a eu lieu vendredi dernier à l'IME JeanJacques Rousseau

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