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Ce samedi 6 octobre à la salle Irène Joliot-Curie, le CMOV Gymnastique danse et trampoline a soufflé ses 60 bougies.
C’est bien les valeurs du sport : le respect, le dépassement de soi, la loyauté qui ont été honorés ce samedi lors de l’après-midi festive organisée pour les 60 ans du club . Un sexagénaire cela se respecte comme l’a affirmé la maire Michèle Picard lors de son discours « Cela montre qu’il a eu un parcours aux bases solides et un développement durable. Ce parcours n’aurait pas été possible sans l’engagement d’hommes et femmes investis avec générosité et enthousiasme au service du sport » soulignera-t-elle Le parcours du club qui s’est appelée à ses débuts Jeunesse Laïque  Vénissieux Surville  a débuté en 1958. C’est sous l’initiative de M. Vicat directeur de l’école du Moulin à Vent, mais aussi de Georges Bourdarias et Jacques Bocuse, parents d’élèves que naît cette section gymnique. D’Orest Uran qui assurera la première présidence à Fabrice Cantaluppi son actuel président, la passion gym ne s’est jamais démentie. Le club a rejoint en 1966 le Club Municipal Omnisports de Vénissieux (CMOV) dont la gymnastique sera sa première section. D’ailleurs on trouve dans les membres fondateurs du CMOV,  le nom de Daniel Camilli directeur des sports de l’époque mais aussi gymnaste émérite. La vie de la section gymnastique connaîtra des épisodes heureux comme le titre de champion de France en 1968 de l'équipe cadets composée d’Albert Nazaret, Jean-Lou Rechatin, Bachir Salmi, Aranyos, Ligonnet et Michaud. Albert et Bachir étaient présents ce samedi. La transmission est aussi une des valeurs du club. Le CMOV Gymnastique qui s’est adjoint la danse et le trampoline mais qui s’est séparé de la gymnastique rythmique en 1986 connaîtra aussi un épisode malheureux avec l’incendie criminel du gymnase spécialisé Pierre Albalate. Celui-ci construit en 1970 fut totalement détruit en 2002 et reconstruit par la municipalité en 2007. Affilié à ses débuts en Fédération Française de gymnastique (FFG), le club décidera par choix de passer avec armes et bagages en UFOLEP avant de revenir dans le giron FFG il y a 3 ans du moins chez les hommes. Il est à noter que club vénissian fut le premier club vénissian en 1998 à se régulariser auprès de l’URSSAF. Cette même année après la dissolution du CMOV , la section deviendra indépendante sous l’actuel patronyme CMOV gymnastique danse et trampoline.

Quelques présidents :
Gérard Demont (1965/1984), André Honor (1977-1987), Sylvie Ferraro (2005/2006) Fabrice Cantaluppi (2012 - )
Quelques championnes  :
Sylvie Rechatin, Pascaline Mazuir membre de l’équipe de France en 1966 Estelle Grand (Trampoline)

Quelques personnalités :
André Camilli, Nicolas Houël, Eliette Piccolo

Questions à :
Christian Labonne président du CMOV Gymnastique de 1989 à 1994
Que représente pour vous le CMOV Gymnastique d'anse et trampoline ?
C’est avant tout une famille. Je suis parti, pourtant personne ne m’a oublié. Cette commémoration du passé et du présent, sert à conforter le patrimoine du club. Je fais également partie des anciens du club. Nos retrouvailles sont toujours chaleureuses
Comment avez-vous vu évoluer le club ?
Il a bien grandi. Bien que de mon époque nous étions déjà plus de 500 adhérents, mais il y avait la GRS avec nous. Nous avons été obligés de nous séparer de la danse classique car cette discipline était devenue trop chère pour nous et pour le peu de personnes inscrites. J’ai été l’instigateur de la création de la section trampoline au club.

Fabrice Cantaluppi  président du club depuis 2012
Quelles sont les dernières nouvelles du club ?
Au niveau des adhérents nous avons stabilisé leur nombre. On tourne entre 550 et 600 adhérents. Ce qui n’était pas le cas il y a quelques années. C’est pour nous une masse critique, indispensable pour pouvoir survivre. Car, nous avons 15 salariés au club . Tous nos entraîneurs sont salariés. C’est un gros travail de gestion. C’est aussi une grosse responsabilité pour le club vis-à-vis de ces personnes car on  les aide à vivre au quotidien. C’est très important pour nous que le club puisse les payer correctement.
Que représente pour vous le CMOV Gymnastique danse et trampoline ?
C’est une grande famille. On le voit aujourd’hui. Nous avons beaucoup d’anciens qui ont répondu présents. Nous avons aussi des jeunes, moins que l’on souhaiterait, mais ce sont des jeunes qui prennent la relève. C’est cet esprit-là qui prédomine chez nous.
Qu’est-ce qui manque au CMOV Gymnastique danse et trampoline pour retrouver sur le plan sportif, son lustre d’antan?
Il faudrait que l’on change de philosophie au niveau des entraînements et qu’on arrive à doubler le nombre d’heures de ceux-ci. On ne peut pas financièrement proposer suffisamment d’heures à nos gyms. Quand nos compétiteurs font 6 à 8 heures d’entraînement par semaine, leurs adversaires en font le double. La gymnastique c’est très ingrat. Puis nous  ne sommes pas à ce jour structuré pour proposer ce volume d’entraînement propice à la performance.  Dans les compétitions, nos champions font des résultats honorables par rapport à  leur peu d’heures d’entraînement. Vous savez, je vous confirme que le sponsoring n’est pas non plus attiré par notre discipline. Celui-ci  préfère investir dans le football, judo, taekwondo ou  karaté. Des sports peut-être plus visibles. La gym n’est pas un sport porteur.