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Sports Vénissians

Sports Vénissians

Le blog du sport à Vénissieux


Du sport de haut-niveau à la direction d'un hôtel

Publié par Sports Vénissians sur 15 Mars 2015, 08:00am

Catégories : #basket

Malgache de naissance, réunionnaise de vie, Agnès Razanaka (1) a eu une vie de sportive de haut-niveau bien remplie. Rentrée en 2004 au centre de formation de Tarbes Basket, elle  côtoiera la  Ligue féminine, deviendra vice-championne de France cadette fera quelques apparitions en Euroligue. Après un séjour à Tours Val e Loire en N1, elle atterrira au FC Lyon ou elle fera partie du collectif qui fera accèder le club  en Ligue 2. Lors de la saison 2011/2012, privilégiant ses études au basket, elle signe pour l’AL Vénissieux-Parilly évoluant alors en N3.

Désormais outre sa carrière de sportive , elle est adjointe de direction au Campanile d’Ecully, elle aspire vivre de ses deux passions sportives et professionnelles et surtout fonder une famille.

Retour sur un parcours digne d’intérêt
Quand êtes-vous arrivée en France ?
En 2004 ou j’ai intégré le centre de formation basket de Tarbes. Il m’avait détecté à la Réunion où je jouais depuis mes 11 ans. J’ai joué avec les cadettes France de Tarbes J’ai fait des apparitions au sein de l’effectif professionnel faisant la navette pendant 4 saisons entre l’équipe pro et l’équipe réserve qui évoluait en N2 . J’ai été appelée pour complèter l’effectif pro en Euroligue. Ensuite j’ai signé un contrat semi-pro à Tours Val de Loire en N1, l’équivalent actuel de la Ligue 2 Après un break de quelques mois à Londres où j’ai joué au London Metropolitain University, je signe pour la saison 2010/2011 au FC Lyon, l’année de la montée du club en Ligue 2. En septembre 2011 j’ai signé comme meneuse à l’AL Vénissieux–Parilly en Nationale 3 notamment pour mieux me focaliser sur mes études suivies à l’Institut Paul Bocuse.

Pourquoi choix ?
J’étais auparavant à l’Institut d'Administration des Entreprises de Lyon dans une filière management assez classique. Il fallait que je m’oriente en master. Je suis accueillante à la base. Ma mère a travaillé comme  traiteur à domicile. Je me suis dis pourquoi pas. Pourtant Je n’avais jamais eu d’expérience dans l’hôtellerie, ni en restauration mais c’est une voie que je sentais. Je préférais cela que de m’orienter vers un secteur trop généraliste. J’y suis rentré en 2012 et j’ai eu mon master en 2014. Le rythme de travail dans cet institut est soutenu et condensé. Après 6 mois d’apports théoriques, nous avons enchaîné 6 mois de stages. J’ai fait un stage opérationnel en réception Radisson Blue de Bruxelles. un stage opérationnel en réception. C’était mon premier contact avec de vrais clients. J’ai enchaîne un autre stage de 4 mois en service commercial au Novotel de Bron. En seconde année, je suis allée au Concorde Cité Internationale. A l’Institut Paul Bocuse, j’ai appris la gestion, la finance, le marketing lié au secteur de l'hôtellerie-restauration. Nous y apprenons à avoir vision globale et très générale pour avoir plus tard une position de management qui permet de diriger soit un hôtel, soit un restaurant.

Après votre diplôme qu’avez-vous fait ?
J’ai été embauchée en mars 2014 à Cook & Go Confluence. C’était un bon premier vrai job car j’assurais des fonctions de manager, mais aussi d’animation et de gestion de la boutique. J’ai bien aimé les contacts avec les clients. J’ai été licenciée économique en juin 2014. Comme pendant mes recherches de travail, j’avais eu un premier contact avec la directrice du Campanile Ecully et comme elle recherchait quelqu’un la seconder,l'affaire s'est faite.
L’hôtel compte une dizaine de salariés. Il tourne 24h sur 24 et 365 jours par an. J’occupe la fonction d’adjointe de direction et j’ai en charge la gestion du restaurant, des stocks. Je suis en contact avec les fournisseurs. Je suis aussi sur le terrain. Je peux également aider sur le service où à la réception et assurer la partie commerciale. Le périmètre de ce travail est bien plus vaste que lors de ma première expérience à Cook & Go.

Quel est votre objectif professionnel ?
Si l’opportunité se présente, je dirais, cela serait de diriger un hôtel. Mais peut-être aussi  que je rebondirais dans un autre secteur.

Est-ce difficile pour une sportive de haut-niveau de s’orienter professionnellement ?
Moi je n’ai pas eu cette difficulté là. Surtout dans le sens ou j'ai  toujours poursuivi mes études en parallèle du basket et que  j’ai arrêté le haut-niveau au bon moment

Dans les structures sportives qui vous ont accueilli, est-ce que tout est mis en oeuvre pour vous permettre de rebondir après une carrière d’athlète haut-niveau ?

Je n’ai pas connu la fin d’un cycle de carrière de sportive de haut-niveau Quand on rentre en centre de formation d’un club pro, si cela va mal à l’école, cela ne va pas mieux au niveau du basket. Il y a des sanctions dans ces structures par rapport à cela. Ils sont très à cheval sur les études. Après quand on rentre dans des clubs qui recherchent des résultats sportifs, ils sont moins regardants. . C’est au sportif à se prendre en charge. En Nationale 1, on me payait un appartement, on me donnait 500€. Cela va un temps mais ce n’est pas avec cela que l’on bâtir une carrière. Si l’on se satisfait de cela et qu’on écoute les exigences d’un club qui en veut toujours plus, on peut y laisser de cote la construction de sa vie professionnelle. Il est vrai que cela peut mal tourner.

Conseillerez-vous à votre futur enfant de suivre le parcours que vous avez fait?
Sans hésitation oui. Je ne regrette pas le parcours que j’ai fait. L’essentiel est de garder les pieds sur terre. Le sport de haut-niveau ne dure qu’un temps. J’ai toujours aimé avoir à coté autre chose que ma passion pour le basket. J’ai aimé trainé avec d’autres personnes de sphères différentes. Pour moi le sport a été l’école de ma vie. J’ai pu rentrer dans une bonne école parce que j’avais le statut de sportive de haut-niveau. C’est aussi un bel avantage.

Trouvez-vous encore du temps pour faire du sport ?
Avec les fonctions de manager, c’est difficile. C’est pour cela qu’en 2014 je me suis fait les croisés notamment avec la fatigue liée au travail.

Quels sont vos hobbys ?
J’aime le théâtre, le cinéma, la musique. J’aime beaucoup manger dans les restaurants mais en cliente et en étant servie.


(1) Agnès Razanaka est née le 7 avril 1989 à Vohémar (Madagascar). Elle a eu son bac en 2009 et son DUT technique de commercialisation en 2011
Elle a vécu depuis l’âge d’un an jusqu'en 2004 au Port dans l’Ile de la Réunion.
Pacsée

Agnès Razanaka ex-athlète de haut-niveau, adjointe de direction d'un hôtel 3 étoiles
Agnès Razanaka ex-athlète de haut-niveau, adjointe de direction d'un hôtel 3 étoiles
Agnès Razanaka ex-athlète de haut-niveau, adjointe de direction d'un hôtel 3 étoiles

Agnès Razanaka ex-athlète de haut-niveau, adjointe de direction d'un hôtel 3 étoiles

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